Rôle du Virus de l’Herpès Simplex humain (HSV) dans les affections des voies respiratoires basses

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2018

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N. PEREZ, « Rôle du Virus de l’Herpès Simplex humain (HSV) dans les affections des voies respiratoires basses », Serveur académique Lausannois, ID : 10670/1.ez42cl


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Contexte Le Virus de l'Herpès Simplex humain (HSV) est un virus à ADN double brin de la famille des Herpesviridae. Il est associé à une maladie contagieuse caractérisée par des lésions vésiculaires de la peau et/ou des muqueuses douloureuses devenant rapidement croûteuses. Lors de la primo-infection, le virus pénètre l'épithélium. Cette phase est souvent asymptomatique et il n'est pas rare qu'elle passe inaperçue. Le virus établit une latence dans les ganglions nerveux, en remontant les tracts nerveux sensitifs, et le patient est à risque de faire une réactivation dès cette période. Bien que la plupart des lésions herpétiques se limitent lors de la réactivation à la zone labiale ou génitale, on peut observer des lésions dans d'autres organes. De fait, l'implication de HSV dans les infections des voies respiratoires basses est un sujet actuellement très controversé. En effet, bien qu’il soit parfois retrouvé dans des prélèvements des voies respiratoires basses, son rôle pathogène à ce niveau reste peu clair. Objectifs Ce travail vise à étudier la clinique que présentent les patients infectés par HSV et pour lesquels un prélèvement des voies respiratoires basses s'est avéré positif pour ce virus. Nous voulons déterminer s’il existe une relation entre la charge virale et l'importance des signes et symptômes que les patients présentent. Méthodologie Nous avons extrait les données démographiques et cliniques de patients dont des prélèvements respiratoires ont révélé la présence de HSV. Puis, nous avons étudié la relation entre la charge virale retrouvée et l’état clinique du patient. Nous nous sommes intéressés à la durée d’hospitalisation, du séjour en soins intensifs (SI) et d’intubation si présents, signes de morbidité importante chez ces patients. Nous nous sommes également intéressés à la description macroscopique des voies respiratoires lors de la bronchoscopie et à l’examen cytologique du liquide de lavage broncho-alvéolaire ou de l’aspiration bronchique, aux comorbidités, aux traitements administrés et à la survenue d’un décès durant l’hospitalisation. Résultats La distribution des prélèvements en fonction de la charge semble dessiner une courbe bimodale. Il semble qu’une tendance non-significative à une corrélation entre une charge virale élevée et une durée d’hospitalisation, de séjour aux SI et d’intubation puisse être mis en évidence. Toutefois, les patients qui sont passés par les soins intensifs et qui ont été intubés présentent en moyenne de manière significative une charge virale plus élevée. Il faut noter également une relation entre charge élevée et status bronchoscopique inflammatoire, avec ou sans sécrétions purulentes. Les patients ayant reçu de l’acyclovir ont présenté des durées d’hospitalisation, de séjour aux SI et d’intubation globalement plus longues, bien que chez ceux ayant eu deux prélèvements, il semble que la charge virale ait diminué après la mise en place du traitement. Aucune relation avec la mortalité n’a pu être démontré. Conclusions Une relation entre une charge virale élevée, un status inflammatoire et une morbidité importante se dessine. Il se pourrait que les petites charges correspondent à une simple contamination, vraisemblablement par broncho-aspiration, et que les charges plus élevées soient liées à la clinique du patient. La question de la pathogénicité reste toutefois entière : HSV est-il l’agent étiologique responsable, ou un simple marqueur de sévérité chez des patients déjà en état critique ? L’inflammation précède-t-elle ou est-elle induite par la charge virale élevée ? Le traitement d’acyclovir semble ne pas avoir de bénéfice sur le devenir des patients, mais ceci nécessiterait une étude prospective randomisée, de type test thérapeutique, afin d’obtenir des conclusions plus fermes quant à l’intérêt d’un traitement, et par ce biais de confirmer ou non la pathogénicité de HSV.

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