Les retables des Alpes de Piémont-Savoie aux XVIIe et XVIIIe siècles

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12 décembre 2009

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Retables

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Entre le XVIIe et le XVIIIe siècles, un art religieux spécifique se développa dans les régions de montagne du duché puis royaume de Piémont-Savoie, donnant naissance à une multitude de retables. L’étude de cette production, qui s’épanouit, entre France et Italie, dans les limites d’un Etat placé par l’histoire et la géographie au carrefour de toutes les influences traversant l’Europe moderne, présente un intérêt qui dépasse très largement sa région d’origine. L’incontestable originalité de l’art religieux alpin procède d’abord de la géographie, de l’histoire et de la culture locale. Cet art s’insère en même temps dans le vaste mouvement baroque qui s’épanouit dans toute la sphère d’influence de la Contre-Réforme catholique, touchée par les prescriptions du Concile de Trente. Sur la base d’un corpus de près de cinq cent retables, répartis dans neuf vallées alpines, la Valsesia, le Val d’Aoste, le Val de Suse, la Maurienne, la Tarentaise, le Beaufortain, le Faucigny, le Chablais et le Genevois, cette étude vise à comprendre les tenants et les aboutissants du processus créatif qui présida à la naissance de ces œuvres. L’étude des prix-faits, documents clés de la commande, conduit à souligner le rôle majeur des communautés paroissiales, représentées par les communiers, sans toutefois omettre celui, peut-être moins évident, des pouvoirs spirituels et temporels, ni surtout celui des « gens de métier ». Ces derniers, sculpteurs, peintres et doreurs, surent réaliser la synthèse entre les volontés villageoises, les exigences religieuses et leurs propres aspirations esthétiques. Cette production artistique résulte donc d’un équilibre des pouvoirs propre à ces régions.

Between 17th and 18th centuries, a specific religious kind of art developed in the Duchy (later a Kingdom) of Piedmont-Savoy’s mountainous regions and resulted in a large number of altarpieces. The study of this production, which blossomed between France and Italy, within the borders of a state that history and geography made a converging point of all the influences crossing modern Europe, is of great interest even beyond the region it came from. The indisputable originality of alpine religious art first proceeds from geography, history and local culture. However, this art is part of the vast baroque movement that blossomed throughout the sphere of influence of the Counter-Reformation, i.e. in the regions where the Council of Trent’s prescriptions actually applied. Based on a corpus of almost five hundred altarpieces spread out in nine alpine valleys (Valsesia, Valle d’Aosta, Valle di Susa, Maurienne, Tarentaise, Beaufortain, Chablais and Genevois), this study aims at understanding the ins and outs of the creation process that led to the birth of those works. The study of the "prix-faits" (contracts), regarded as key documents for any order, leads to emphasize the major part played by the "communiers", who were landowners representing parish communities, yet without omitting either the perhaps less evident part played by spiritual and temporal authorities and, above all, by "professionals". The latter, sculptors, painters and gilders, succeeded in producing a synthesis between villagers’ will, religious requirements and their own aesthetic yearnings. So, this artistic production ensues from a balance of powers quite peculiar to those regions.

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