Les mobilisations sociales à l'heure du précariat

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Un des défis majeurs auquel sont confrontées les sociétés post-industrielles en ce début de XXIe siècle est la montée du précariat et ses conséquences sur les formes contemporaines de mobilisation. Les auteurs revisitent et bousculent les approches canoniques de l’analyse des mouvements sociaux en montrant comment des groupes à faibles ressources – chômeurs, RMIstes, travailleurs pauvres, squatteurs, sans domicile fixe, employés du prêt à porter, etc. – cherchent à agir collectivement en dépit de leur exclusion sociale et politique. Les jeux d’alliances qui se nouent avec d’autres organisations, en premier lieu les syndicats et certaines ONG, sont également interrogés, brossant au final un tableau très fin et nuancé de leurs possibilités d’action. La fécondité des contributions proposées tient notamment au décloisonnement qui est opéré, entre disciplines de sciences sociales d’abord, mais aussi et surtout entre aires géographiques, puisque l’analyse porte sur des situations françaises, québécoises, haïtienne et mexicaine. Si, comme le pensait Michel Foucault, l’évolution d’une société se perçoit dans ses marges, alors la lecture de cet ouvrage est indispensable à tous ceux qui veulent comprendre les formes émergentes de mobilisation, dans un monde de plus en plus incertain, dans lequel la figure traditionnelle du salariat se délite. Les contours d’une nouvelle conflictualité sociale et politique y sont dessinés, nous obligeant à questionner la légitimité des processus d’exclusion à l’œuvre mais aussi la capacité de revendication et d’action de ceux qui en subissent les effets.

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