The Confidence-Man : l’inconfiance de l’homme des foules

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2018

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Michel Imbert, « The Confidence-Man : l’inconfiance de l’homme des foules », Études anglaises, ID : 10670/1.f6onp3


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Dans The Confidence Man, la démocratie en Amérique est dépeinte comme un régime de défiance réciproque. Les tentatives d’abus de confiance sous couvert de charité chrétienne prouvent à quel point elle s’est corrompue en charity business. L’arnaque consiste chaque fois à redonner trompeusement confiance en soi et prouve que ceux en qui en sont victimes se rendent complices des escrocs présumés en se leurrant d’abord et avant tout sur leurs convictions intimes. Et si l’accord avec soi-même est déjà illusoire, il semble a fortiori impossible de l’obtenir entre soi, entre inconnus qui se méconnaissent eux-mêmes. Il semble utopique de prétendre reconstituer une communauté une et indivisible à partir d’individus en désaccord entre eux, et de surcroît de mauvaise foi. Le roman tourne en dérision l’idéologie de la Manifest Destiny, le culte de l’amitié chère aux cercles transcendentalistes et l’idéal révolutionnaire d’une fraternité sans frontières comme autant de fausses promesses. L’harmonie finale tant escomptée semble compromise par les interventions répétées du narrateur et les nombreux récits enchâssés qui en interrompent la progression et en rendent l’issue incertaine.

Democracy in America is depicted throughout the novel as a regime of mutual distrust. The various confidence-games that take place under cover of Christian charity prove how it has been corrupted into a debased form of charity business. The trick consists repeatedly in restoring a false sense of self-reliance, thus showing how the dupes delude themselves into believing they have strong convictions of their own. And if, to begin with, it is impossible to be at one with oneself, then it is even more illusory to believe that an agreement can be found between total strangers who are only dimly aware of their own bad faith. How utopian then is the dream of reconstituting an undivided community out of divided and self-divided individuals! The novel is an indictment of the ideology of Manifest Destiny, of the Transcendentalist worship of Friendship and of the revolutionary ideal of Fraternity, denounced as hollow promises. The fulfilment of the dream of achieving a sense of personal and social harmony is postponed and called into question by the various interventions on the narrator’s part and the embedded narratives that disrupt the course of the story towards its expected end.

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