Le biais de Berkson, ou l’histoire d’un quiproquo épistémologique

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2020

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Nicolas Brault, « Le biais de Berkson, ou l’histoire d’un quiproquo épistémologique », Bulletin d’histoire et d’épistémologie des sciences de la vie, ID : 10670/1.f847si


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L’objectif de cet article est de jeter une lumière nouvelle sur ce que les épidémiologistes appellent le « biais de Berkson », sans doute le biais le plus connu de l’histoire de l’épidémiologie. En effet, l’historien des sciences ne peut qu’être interloqué par l’actualité de la critique de Berkson, dont l’article date pourtant de 1946. Il y a selon nous deux raisons à cela : la première est que son article constitue la première démonstration algébrique d’un « biais de sélection » ; la seconde, qui fait l’objet de notre étude, est que son article critique la capacité même de toute étude épidémiologique à prouver une relation causale, et par là met en cause la scientificité de l’épidémiologie.

The main goal of this article is to provide a new insight on what epidemiologists call « Berkson’s bias », undoubtedly the most famous bias in the history of epidemiology. The historian of science can only be startled by the fact that Berkson’s critic is still relevant, though his article dates back to 1946. According to us, there are two main reasons to that situation : the first one is that his paper is the earliest algebraic analysis of a « selection bias » ; the second reason, which is the the subject of our study, is that his article casts doubt on the very capacity of any epidemiological study to prove a causal relationship, and hence questions the scientificity of epidemiology.

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