2021
Cairn
Sébastien David, « Roubaix vaut Constantinople », Nord', ID : 10670/1.fhph0u
Le film d’Arnaud Desplechin, Roubaix, une lumière (2019) s’inspire du documentaire Roubaix, commissariat central affaires courantes (Mosco Boucault, 2008) et en reprend sur un mode fictionnel, personnages, dialogues et le fait divers tragique qu’il archivait. L’hypothèse qui sera ici suivie consiste à interroger, d’une part, la poétique des lieux que Desplechin invente et la manière dont elle leur redonne une véritable puissance de fiction autant que, d’autre part, la manière dont cette puissance trouve à instituer un horizon éthique au crime en réactivant des formules de pathos ( pathosformeln) et en réemployant des survivances d’images qui transmuent la sordide réalité en drame sotériologique.