Roubaix vaut Constantinople

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Le film d’Arnaud Desplechin, Roubaix, une lumière (2019) s’inspire du documentaire Roubaix, commissariat central affaires courantes (Mosco Boucault, 2008) et en reprend sur un mode fictionnel, personnages, dialogues et le fait divers tragique qu’il archivait. L’hypothèse qui sera ici suivie consiste à interroger, d’une part, la poétique des lieux que Desplechin invente et la manière dont elle leur redonne une véritable puissance de fiction autant que, d’autre part, la manière dont cette puissance trouve à instituer un horizon éthique au crime en réactivant des formules de pathos ( pathosformeln) et en réemployant des survivances d’images qui transmuent la sordide réalité en drame sotériologique.

Arnaud Desplechin’s film Oh Mercy (2019) is inspired by the documentary Roubaix, commissariat central, affaires courantes (Mosco Boucault, 2008) and takes up in a fictional mode, characters, dialogues and the tragic news item it was archiving. The hypothesis that will be followed here consists in questioning, on the one hand, the poetics of the places that Desplechin invents and the way in which it gives them back a real power of fiction as much as, on the other hand, the way in which this power finds to institute an ethical horizon to crime by reactivating Pathosformeln and by reusing survivals of images that transmute the sordid reality into soteriological drama.

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