Une anthropologue s’entretient avec un historien spécialiste de la sensibilité interne

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6 mars 2017

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Marie-Luce Gélard et al., « Une anthropologue s’entretient avec un historien spécialiste de la sensibilité interne », Ganoub, archives sonores de la recherche, ID : 10670/1.fi52o4


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Georges Vigarello, directeur d’études à l’Ecole des hautes études en sciences sociales, explique comment il en est venu aux sens : il s’est d’abord intéressé à la sensibilité interne car la notion de schéma corporel le captive. Cet intérêt provient également des livres qu’il a récemment traités : "Histoire de la beauté : le corps et l’art d’embellir de la Renaissance à nos jours" et "Les Métamorphoses du gras : histoire de l’obésité du Moyen âge au XX ͤ siècle" qui évoquent la vision externe plus que la vision interne du sujet. Ces travaux le font s’interroger sur les sens internes et il trouve des réponses à ses questions dans un texte de Cabanis : "Rapports du physique et du moral de l’homme." mais aussi à la lecture des grands auteurs du XIX ͤsiècle (Zola, Balzac, Proust…). Il enchaîne sur les termes de « sens internes » et de « sens musculaires/articulaires » et explique pourquoi ils sont si largement discutés. C’est en faisant des expériences que les médecins découvrent qu’il existe deux sortes de nerfs : les nerfs moteurs et les nerfs sensitifs. Georges Vigarello enchaîne sur le fait que si l’on veut travailler sur le corps, il faut s’imprégner de beaucoup d’ouvrages physiologiques. Travaillant sur la posture, c’est en lisant des textes du XIX ͤ qu’il apprend que l’on a besoin d’une sensibilité interne qui nous renseigne sur notre équilibre. Il affirme ensuite qu’il n’est pas le seul historien à travailler sur les sens internes et cite Alain Corbin et son texte "L’Harmonie des plaisirs" en soulignant qu’ils sont tout de même très peu de chercheurs à travailler sur ce sujet qui reste un défi. Il continue en citant Proust qui écrit souvent sur des sensations non ressenties par l’extérieur, des sensations internes. Puis, il continue en expliquant comment les auteurs du XIX ͤ(cités plus haut) expriment chacun à leur manière ces sensations. Ensuite, il s’exprime sur la tendance qu’ont les anthropologues et les historiens à s’intéresser exclusivement à l’apparence dans nos sociétés contemporaines. Il parle ensuite de son ouvrage "Le sentiment de soi" qu’il juge incompris et mal reçu à l’inverse de celui sur l’histoire de la virilité qui d’après lui a été mieux accueilli. Il conclut donc en disant que la psychologie n’est pas assez présente dans le milieu scientifique.

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