2014
Cairn
Hervé Terral, « La question de la « pédagogie régionaliste » à partir des années 1900 : le cas de la langue d'oc de Mistral aux Calandretas », Carrefours de l'éducation, ID : 10670/1.fm2ep8
L’expression « pédagogie régionaliste » ouvrant la voie à une réflexion d’ensemble sur l’enseignement de la langue d’oc et la culture occitane a été explicitement employée par Jean Aurouze (thèse en 1907) à propos de l’enseignement du provençal, posant la question du contenu (patois, dialecte, langue standard unifiée) et des méthodes appropriées. À ses côtés, Frère Savinien a été le principal promoteur d’une « méthode de la traduction » (à partir de versions provençales). Leurs interrogations ont été reprises à la même époque par d’autres auteurs (Perbosc, Estieu), plus ouverts sur une démarche ethnographique de collecte, puis par la mouvance occitaniste après la loi Deixonne de 1951 (groupe « Antonin Perbosc », secteur pédagogique de l’Institut d’études occitanes, approuvés par C. Freinet), dans les écoles autonomes ( Calandretas) ou publiques bilingues de nos jours - tout ceci dans un contexte de faible tolérance de la pluralité linguistique par l’État. Cet article examine la contribution de quelques acteurs clés de ces différents courants.