Radio et mobilisations

Résumé 0

Avec le transistor qui se développe dès les années 1950 aux États-Unis, la radio s’est rapidement émancipée de la sphère privée, du foyer, et d’une écoute collective qui en faisait un moyen d’information et de divertissement partagé par la famille, plus largement par une communauté d’appartenance, d’abord nationale. Celle-ci, muée dans un destin commun gommant les différences, les particularités, des aspirations reléguées au rang de particularismes (locaux, régionaux), a été dépassée par une radio clandestine, pirate, libre, qui fera bouger les lignes et se jouera des frontières (radios périphériques). Elle permettra l’expression de ces différences passant parfois par la clandestinité, l’externalisation des studios – comme encore aujourd’hui pour des (web)radios de pays en guerre –, le déplacement d’émetteurs ou leur implantation illégale. Une mobilité rimant aussi assez souvent avec flux migratoires, immigration, diasporas, déplacement de populations.

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