Embroiled Mediums: George Eliot and Environment; or, the Ecologies of Middlemarch

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Cet essai interroge la raison pour laquelle relativement peu de recherches en écocritique ont été consacrées à la fiction de George Eliot et conclut que l’intérêt écocritique de son œuvre se dévoile moins au travers de l’étude thématique de ses romans que dans une lecture croisée du texte éliotien avec des relectures récentes de l’ Éthique de Spinoza menées dans la perspective d’une « écosophie » par quelques philosophes contemporains européens comme Gilles Deleuze, Félix Guattari ou Corine Pelluchon. S’inspirant de la typologie que dresse John Parham d’une écologie littéraire spécifiquement « victorienne », l’attention est portée à la relation qu’entretiennent les personnages de Middlemarch avec différents environnements ou « médiums » dans lesquels ils évoluent, que ce soit la « terre » qu’ils possèdent ou exploitent, le « milieu » social des rumeurs et des commérages, qui entrave, obstrue, et contamine leurs efforts, ou le « médium » que constituent la présence et le regard de l’Autre, au travers duquel l’individu se façonne. Le roman est ainsi abordé non pas par le prisme d’une moralité de la « sympathie » comme souvent chez la critique éliotienne, mais par celui d’une éthologie des corps, qui entrent en relation pour composer des communautés ou sociabilités plus ou moins harmonieuses.

This essay ponders the relative scarcity of ecocritical analyses of George Eliot’s fiction and argues that Eliot’s ecological “credentials” are to be sought less in the themes foregrounded in her novels than in the conjoint reading of her fiction with recent re-interpretations of Spinoza’s Ethics as an “ecosophy” led by contemporary European philosophers such as Gilles Deleuze, Félix Guattari, and Corine Pelluchon. Taking its inspiration from critic John Parham’s template for a specifically “Victorian ecology” in literature, the essay examines the relations the characters of Middlemarch entertain with the various environments or “mediums” in which they move, from the physical “land” they own or exploit, to the less tangible (albeit solidly depicted) social “medium” of rumour and gossip which hampers, clogs and contaminates their endeavours, to the minds of other characters which form the “medium” in which their sense of self takes shape. The focus is thus shifted away from the moral framework of “sympathy” in which Eliot’s work is often cast, and onto an ethology of bodies that combine to form more or less harmonious communities or sociabilities.

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