Revenances et hantises dans les récits des camps de Jorge Semprun

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12 juin 2016

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Marie-Christine PAVIS, « Revenances et hantises dans les récits des camps de Jorge Semprun », Conserveries mémorielles, ID : 10670/1.fupzrt


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S'il est une expérience terrible propre à susciter revenances et hantises, c'est bien celle des camps de concentration. Que celui de Buchenwald où il a été déporté de janvier 1944 à avril 1945 soit pour Jorge Semprun, résistant communiste, un fond inépuisable d'images et de souvenirs n'a donc rien d'étonnant. Plus surprenante est en revanche la nature des pensées qui le hantent. Aux antipodes de la vision manichéenne habituelle d'une réalité des camps insoutenable, l'auteur en vient à se demander si ce n'est pas là-bas qu'il a véritablement vécu. Il est hanté par l'impression troublante que ce n'est pas le souvenir des camps qui, en s'éloignant, perd de sa consistance, mais sa vie ultérieure qui pourrait n'avoir été que rêvée. Ce serait trop simple s'il y avait d'un côté le souvenir sinistre de Buchenwald et de l'autre celui réconfortant d'une vie en temps de paix : la réalité est bien plus ambivalente. L’inscription des revenances et hantises dans les récits des camps de Jorge Semprun rompt avec les topoï du témoignage sur les camps en oscillant sans cesse entre horreur absolue et « bonheur insolite de se souvenir ».

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