2011
Cairn
Jean-Louis Labarrière, « La vertu politique : Cicéron versus Macrobe », Les Études philosophiques, ID : 10670/1.fvwbxe
L’objet de cet article est de montrer que, malgré sa de plus en plus grande notoriété du ixe siècle au xvie siècle, le Commentaire au Songe de Scipion dû à Macrobe a plus obscurci les choses qu’il ne les a éclairées tant il voulait voir en Cicéron un philosophe grec cherchant, sur un mode néoplatonicien, à se défaire au plus vite des choses de ce bas monde. Mais la leçon cicéronienne est tout autre : s’il faut certes se garder de tout excès de vanité relatif à la gloire terrestre, il n’en reste pas moins que c’est à une véritable exhortation à la pratique de la vertu politique que nous assistons dans le Songe, qui vient ainsi fort bien conclure littérairement la République : sois un grand « Homme d’État » et tu gagneras, pour l’éternité, la « Cité des Bienheureux », i.e. la « Voix lactée ».