7 octobre 2020
Christian Mazet, « Meixoparthenoi. L’hybridité femme-animal en Méditerranée orientalisante et archaïque (VIIIe–VIe s. av. J.-C.) », HALSHS : archive ouverte en Sciences de l’Homme et de la Société, ID : 10670/1.fx4a7e
Dans l’art et la pensée de diverses cultures de la Méditerranée orientalisante et archaïque (VIIIe‑VIe siècles av. J.-C.), le répertoire figuratif oriental a joué un rôle significatif en tant que source l’inspiration de nombreuses créations iconographiques. Ce travail de thèse a pour objectif d’évaluer cette question de l’« orientalisation » des images à la lumière d’un thème particulier, l’iconographie de l’hybridité femme-animal, à travers les sources littéraires antiques, leurs modèles allogènes ou endémiques), leurs circulations, leurs expérimentations et leurs utilisations en contexte archéologique. Très tôt intégrées à l’imaginaire de la Grèce antique, les hybrides féminins sont l’une des manifestations les plus caractéristiques de ces emprunts orientaux attestés sur un nombre considérable de productions matérielles. Il s’agit de définir quels sont les facteurs et les acteurs de ces appropriations, réinterprétations et transformations, en interrogeant en particulier le rôle des artisans itinérants et le contexte de réception des modèles. Dans cette optique, notre recherche tente de déterminer si les populations réceptrices s’approprient le sens originel de ces images venues du monde égéo-oriental, qu’il convient déjà de déterminer, ou si ces dernières subissent une re-sémantisation d’ordre symbolique, voire idéologique. Cette recherche s’appuie sur les occurrences du thème dans les cultures proche-orientale, grecque, étrusque et italique.