Fragmentation spatiale et sociale autour de l'arsenal de Brest : l'enclave militaire, entre urbanités et milieu de travail

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Véritable enclave militaire, l’arsenal de Brest renferme la force économique et spatiale de la métropole. Ce territoire indépendant, secret et protégé est couramment désigné comme « une ville dans la ville ». Il se retrouve aujourd’hui au centre des décisions politiques, bien décidées à changer l’image de la « ville moche » et militaire du XXe siècle en se réappropriant ce cœur urbain historique. S’intéresser à l’arsenal de Brest, permet de s’interroger sur ces morceaux de ville qui remettent en question l’essence de celle-ci : l’urbain. Seraient-ils des sortes d’« anti-villes » idéales ? C’est également s’interroger plus largement sur les processus qui fabriquent les villes aujourd’hui. En tant qu’enclos interdit, il met en exergue les conséquences d’une barrière physique sur les aménagements de la ville. En tant qu’espace dédié uniquement au travail, il interroge l’hypothèse d’éclatement et étalement urbain. En tant qu’antenne directe du pouvoir étatique, il remet en question les notions d’équilibre national et de rayonnement métropolitain.