2020
Cairn
Éric Geerkens et al., « Le travail des ouvriers mineurs en Belgique (ca 1830-1930) », Revue du Nord, ID : 10670/1.g9c2kf
Piliers du développement économique de la Belgique depuis la révolution industrielle, les charbonnages ont occupé une abondante main-d’œuvre, principalement recrutée avant la Première Guerre dans l’hinterland des sièges d’exploitation. Formés dans un cadre familial, les ouvriers mineurs exercent aux différents âges de leur vie professionnelle un travail manuel lourd, qui se complexifie à l’âge adulte avec la maîtrise du descellement de la houille, du boisage et des mesures de sécurité. L’abaissement des rendements, dans un contexte de concurrence internationale exacerbée, impose une mécanisation et une réorganisation des travaux qui entament durablement la reproduction familiale de la force de travail et imposent son recrutement à l’étranger. D’abord affaiblies par leur dispersion, les forces syndicales minières s’organisent davantage après l’Armistice et s’engagent alors dans la voie d’une négociation collective qui les coupent cependant d’une partie de leur base.