Détours et contours de la rente : Les structures pérennes de la transmission entre générations

Fiche du document

Date

2013

Discipline
Type de document
Périmètre
Langue
Identifiant
Collection

Cairn.info

Organisation

Cairn

Licence

Cairn



Citer ce document

Robert Descimon, « Détours et contours de la rente : Les structures pérennes de la transmission entre générations », Annales. Histoire, Sciences Sociales, ID : 10670/1.gdimon


Métriques


Partage / Export

Résumé Fr En

André Masson propose de remplacer le « théorème » de l’altruisme générationnel de Gary Becker par une explication structurale qui est inspirée du célèbre Essai sur le don de Marcel Mauss (1923), celle des réciprocités indirectes entre trois générations. Il construit ainsi une critique feutrée des a priori moraux qui sous-tendent souvent les analyses des économistes libéraux (tels « l’effet de démonstration », le disenfranchisement ou la théorie de l’ homo reciprocans). A. Masson, assumant les ambitions de la science économique, conserve cependant une conception plus concurrentielle que coopérative des sciences sociales et développe une analyse convaincante des fondements économiques et sociaux des transferts entre générations de nos jours. L’argument développé dans cette note critique propose à la fois une lecture historique de l’idéologie de l’équité intergénérationnelle, qui n’est pensable que dans le passage des Trente Glorieuses aux Trente Piteuses, et une lecture structurale qui argue que, pour les possédants de l’Ancien Régime européen, la réussite des transferts entre générations répondait aux mêmes exigences formelles qu’au XXIe siècle.

The Detours and Contours of Income: The Enduring Structures of Intergenerational Transmission André Masson proposes replacing Gary Becker’s “theory” of generational altruism with a structural explanation inspired by Marcel Mauss’s famous essay The Gift: Forms and Functions of Exchange in Archaic Societies (1923), which was rooted in indirect reciprocities between three generations. Masson thereby elaborates a gentle critique of the moral principles often lying beneath the analyses of liberal economists (such as the “demonstration effect,” disenfranchisement, or the theory of homo reciprocans). Accepting the ambitions of economic science, Masson nonetheless maintains a conception of the social sciences that is more competitive than cooperative and provides convincing analysis of the economic and social foundations of current intergenerational transfers. The argument developed in this critical note proposes both a historical reading of the ideology of intergenerational equity, which is only conceivable in the transition from the Trente Glorieuses to the Trente Piteuses, and a structural reading arguing that, for the wealthy classes during the European Old Regime, successful transfers of wealth between generations followed to the same formal requirements as those in the twenty-first century.

document thumbnail

Par les mêmes auteurs

Sur les mêmes sujets

Sur les mêmes disciplines

Exporter en