Des Vertus et du roi : relectures d'une iconographie du gouvernement : France-Italie, XIIIe-XVIIe siècles The Virtues and the king : a review of gouvernmental iconography : France-Italy, XIIIth-XVIIth centuries Fr En

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14 décembre 2019

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Elise-Annunziata Neuilly, « Des Vertus et du roi : relectures d'une iconographie du gouvernement : France-Italie, XIIIe-XVIIe siècles », Theses.fr, ID : 10670/1.gfs5qm


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Ce travail de doctorat en histoire de l’art médiéval s’est constitué en plusieurs étapes. D’un premier constat sur l’utilisation fréquente, voir même récurrente, et largement variée de l’iconographie des Vertus au Moyen Age, une spécificité s’est rapidement dégagée : leur présence dans les lieux de gouvernance, et aussi leur association régulière avec les hommes de pouvoir, tant dans la sphère civile que dans la religieuse. Par hommes de pouvoir, il est entendu ici les représentants des différents types de gouvernement de l’époque médiévale en Occident. Ce sont les rois, les princes, les membres de lignage royal, les hauts dignitaires religieux et civils, ou encore des tyrans et des représentants de gouvernement communal. Tous ces personnages sont constamment entourés d’images, notamment celles des Vertus. Les Vertus sont peintes sur les murs des lieux de gouvernance, elles sont sur les pages des manuscrits spécifiquement écrits pour les (futurs) gouvernants, elles sont incarnées par des jeunes filles lors des grandes manifestations publiques honorant le roi. Les Vertus sont également choisies pour orner les sépultures des rois francs et des princes de l’Eglise, afin d’illustrer le Bon gouvernement tenu par les défunts. Plus de quatre-vingt-dix tombeaux royaux et princiers portant des Vertus – majoritairement cardinales, mais pas uniquement – ont subsisté ; de nombreux témoignages attestent que d’autres encore existaient, à présent détruits, sur la période couvrant de la fin du XIIIe siècle au XVIIe, principalement en France et en Italie. Ainsi, sur quatre siècles, plus de cent gouvernants laïcs et religieux sont inhumés dans un ensemble iconographique assez similaire, dans lequel les Vertus constituent un élément primordial – on peut rappeler ici que la terminologie « cardinales » renvoie au « cardo » latin, le gond – de ce vocabulaire visuel.Notre thèse s’applique alors à démontrer que cette utilisation est à visée politique, qu’elle sert un but, celui de la communication visuelle souhaitée par le commanditaire, c’est-à-dire la plupart du temps, lui-même un gouvernant. Nous examinons les occurrences des Vertus dans ce cadre spécifique du pouvoir et nous démontrons comment les Vertus font partis du « vocable » des discours visuels de légitimation, d’autojustification, de glorification personnelle, avec l’objectif d’illustrer le Bon gouvernement en place. Cette lecture spécifique aux lieux de gouvernance a permis de mettre en avant que le vocabulaire iconographique des dirigeants est commun aux différentes cours européennes et aussi aux différents types de gouvernement, et ce, pendant quatre siècles.

My doctoral work in the history of medieval art unfolds from a multistep process. Based on the initial finding pertaining to the pervasive use of an iconography of Virtues in the Middle Ages, something specific emerged: its presence in sites of government, as well as its common association with the powerful, be it in the civic or religious spheres. The powerful encompasses here individuals representing various types of government existing during the medieval era in the western world. These are kings, princes, members of royal families, religious and lay dignitaries, as well as tyrants and, on the other end of the spectrum, representatives of local governments. All these characters are surrounded by imagery, including of Virtues. Virtues are painted on the walls of the physical sites of governance, they are on the pages of manuscripts written for (future) governors, they are incarnated by young girls during large public demonstrations honoring the king.Virtues are also chosen as decoration for the tombs of the kings of France and the princes of the Church, in order to illustrate the Good government held by the deceased. More than ninety such royal and princely tombs showcasing Virtues – mostly cardinals, but not exclusively – are still standing. Many narratives attest to the existence of many more, now destroyed, during the period starting at the end of the 13th century, until the 17th, mostly in France and Italy. As such, over a period of four centuries, an excess of one hundred lay and religious governing individuals were buried in a similar iconographic ensemble, in which Virtues constitute a dominant aspect – as a reminder, the adjective “cardinal” stems from the Latin cardo, the hinge – in the visual vocabulary.Accordingly, this dissertation seeks to demonstrate that the use of Virtues serves the political goal of visual communication set by the sponsor of the art, himself usually in a governing position. I examine the occurrence of Virtues in the specific framework of power, and I demonstrate how Virtues are an integral part of the “vocabulary” of visual discourses of legitimation, self-justification, self-glorification, with the goal of illustrating the reigning Good government. An analysis focused on governing sites allows to establish that the iconographic vocabulary of those in power is shared throughout various European courts, as well as varied types of government, and this, during four centuries.

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