2016
Cairn
Morgan Robertson et al., « Mesure et aliénation : Créer un monde de services écosystémiques », Ecologie & politique, ID : 10670/1.gg2zo4
Le développement de marchés de l’eau, de la biodiversité et du carbone est le signe d’une nouvelle intensification et financiarisation dans la relation entre le capitalisme tardif et la nature. À la suite de Neil Smith, l’article avance que la marchandisation de tels « services écosystémiques » ne correspond pas simplement à une expansion du capital par l’acquisition ou l’industrialisation de nouvelles ressources ; nous assistons à la création d’un nouveau monde social comparable à la transformation à travers laquelle le travail humain individuel est devenu, sous le capitalisme, du travail social. Les auteurs qui, dans le cadre du courant de la political ecology, étudient la marchandisation de la nature, tendent à négliger cette constitution sociale de la valeur de la nature pour se concentrer explicitement ou implicitement sur les théories physiques de la valeur. Une approche critique se doit, au contraire, d’élaborer une théorie critique de la valeur pour comprendre à la fois les impératifs et les silences dans la campagne actuelle pour définir le monde comme une immense collection de services marchands.