Les citations bibliques et les références antiques dans l'Heptaméron de Marguerite de Navarre

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28 juin 2018

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Renaissance Marguerite de Navarre (1492-1549) Évangélisme Syncrétisme Heptaméron Citations bibliques Antiquité Relevé Emprunts Chrétienté Bible


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Julie Dexemple-Larché, « Les citations bibliques et les références antiques dans l'Heptaméron de Marguerite de Navarre », Dépôt Universitaire de Mémoires Après Soutenance, ID : 10670/1.ggr2qd


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La Renaissance fut une période de redécouverte des textes antiques, une période clé où les intellectuels de l’époque ont ressenti un besoin extrêmement profond de retrouver les textes dans leur plus simple apparat, dépouillés de tous les commentaires et erreurs prodigués par les monastiques du Moyen Âge. On pourrait alors vainement croire que cette relation à l’Antiquité fut la même pour tous intellectuels du 16e siècle qui se respectaient. C’est pourquoi, il fut intéressant d’esquisser une mise à l’épreuve de cette idée à travers la figure d’une femme. Une femme non loin de la Cour Royale, puisque Marguerite de Navarre ne fut autre que la sœur du Roi de France, François Ier. Clément Marot décrivait cette illustre femme à travers trois formules : « Corps féminin, cœur d’homme et tête d’ange ». Ce fut une femme hors-norme et qui eut un rôle prépondérant à cette époque dans le milieu intellectuel présent à la Cour Royale. Elle défendit avec ferveur nombre d’intellectuels et d’artistes de l’époque qui risquaient parfois leur vie. Sa plume a également eu un rôle essentiel dans la construction du mythe de cette femme d’exception. La plupart de ses ouvrages forment une introspection chrétienne, ce retour sur soi s’exprime à travers le vers poétique. Son unique œuvre en prose s’avère être également son œuvre de maturité, l’Heptaméron. À partir de ce point de départ, il convient de comprendre et d’appréhender quelle fut la relation de Marguerite de Navarre à l’Antiquité, tout en réfléchissant sur la manière dont l’évangélisme reste prégnant malgré la prose. Le sujet de ce mémoire de Master 1 s’articule majoritairement autour de la comptabilité de tous ces emprunts, qu’ils soient bibliques ou antiques, tout en esquissant une réflexion sur leur rôle et sur la manière dont la Reine de Navarre voyait la période antique. Les tableaux y sont donc extrêmement présents puisqu’ils témoignent du travail de relevé de l’œuvre dans sa globalité. Un syncrétisme se mêle à tout cela puisque Marguerite joue à mêler avec malice les références évangéliques et les références antiques donc païennes. Les références antiques, dont la présence est moindre, auraient-elles été le moyen détourné de construire un porte-drapeau au nom de la chrétienté ? Il est évident qu’une évangélique de renom a systématiquement tout mis en œuvre pour placer en dessous de sa propre religion, la religion païenne, toutefois il est intrigant de comprendre quelle est manière qui fut mise en marche pour y parvenir. Puissent ces tableaux, ces relevés et ces prémisses de réflexion servir à ceux qui auront un jour la curiosité de plonger dans les méandres évangéliques de cette période cruciale de l’Histoire de France.

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