Édouard Louis : s'écrire pour devenir

Résumé 0

L'auteure du mémoire interroge le rapport entre l'écriture du je chez Édouard Louis et l'engagement politique de l'écrivain. Un corpus de trois œuvres d’Édouard Louis sert à alimenter la réflexion de l'auteure : Pour en finir avec Eddy Bellegueule (2014), Histoire de la violence (2016) et Qui a tué mon père ? (2018).L'auteure étudie l'intertexte du corpus : les influences d’Édouard Louis — dont elle souligne le caractère interdisciplinaire (littérature, sociologie) et les sources. Elle propose également une analyse du paratexte, pour chacune des trois œuvres et s'intéresse à leur réception nationale et internationale. Elle revient sur les différentes théories de l'écriture de soi (mémoires, autofictions, autobiographies...) et invite à une analyse du traitement du réel dans les œuvres d’Édouard Louis (en particulier l'écriture de la vengeance et de l'aveu) avant de proposer une réflexion sur les limites de l'écriture du réel. Enfin, l'auteure aborde le sujet de l'engagement en littérature d'un point de vue théorique (roman, théâtre) puis dans l'œuvre et dans la vie d’Édouard Louis (en particulier la critique des normes masculines et les critiques sociales et politiques). L'auteure élargit également sa réflexion en traitant de la littérature sociale récente, en abordant trois œuvres aux thématiques proches de celles développées par Édouard Louis — domination institutionnelle, dichotomie de genres, thème du transfuge de classe (Nicolas Mathieu, Leurs enfants après eux, 2018 ; François Beaune, Une vie de Gérard en Occident, 2017 ; Éric Vuillard, La guerre des pauvres, 2019).