Jean de Tournes, Sébastien Gryphe et Robert Granjon à Lyon en 1543 et après

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2021

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William Kemp, « Jean de Tournes, Sébastien Gryphe et Robert Granjon à Lyon en 1543 et après », Réforme, Humanisme, Renaissance, ID : 10670/1.ghvab4


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Cet article est basé sur une étude des premières éditions de Jean I de Tournes, celles de l’année 1543. Les résultats sont présentés dans l’annexe de l’article. Trois conclusions se dégagent de l’étude. Première conclusion : De Tournes a employé un caractère romain plutôt petit de 9 points [R 65 mm par 20 lignes] pour toutes les éditions dont j’ai pu consulter un exemplaire. Ce caractère, le premier gravé par Robert Granjon selon le travail du regretté Hendrik Vervliet, fut initialement employé en 1542 par l’ancien patron de Jean de Tournes, Sébastien Gryphe, pour l’impression d’une série de Bibles latines en format in-16. Deuxièmement, dans la moitié de ces éditions De Tournes de 1543, il y avait aussi sur les pages de titre un caractère qui n’était pas attendu, un petit-canon romain d’environ 27 points [R 190 mm]. Selon les relevés de Vervliet, ce caractère est apparu chez De Tournes en 1547. De plus, à part une occurrence en 1544, ce caractère n’a pas été utilisé par De Tournes en 1544, 1545 et 1546. Les autres plus gros caractères employés dans les titres ont aussi été considérés. Comment interpréter ? Ce petit-canon aurait-il été une lettre de démonstration ou un caractère « spécimen » lui permettant de montrer ses talents de graveur par une lettre de prestige, qui était destinée à être employée sur les pages de titres ou dans les préliminaires ? On peut se demander si une telle conjoncture n’implique pas la présence de Granjon à Lyon en 1542 et/ou 1543. Ainsi, au début de sa carrière, Granjon a suivi la mode ou le parti pris parisien favorable aux caractères romains avant qu’il ne développe ses nouvelles italiques aux majuscules penchées, dont le premier apparaît à Paris en 1543, avec quelques lignes chez De Tournes la même année. Ses quatre italiques des années 1540 feront sa réputation en France et ailleurs, mais sans éclipser ses caractères romains.

This article is based on a study of the first editions of the Lyonese printer-bookseller Jean I de Tournes dating from 1543. The results are included in the annex. A first conclusion: De Tournes made use of rather small type of about 9 points [R 65 mm per 20 lines] for all his 1543 editions that I have been able to consult. The type, the first one cut by Robert Granjon according to the work of the much regretted Hendrik Vervliet, was initially used in 1542 by De Tournes’ former boss, Sébastien Gryphe, to print a series of Latin Bibles in in-16 format. Second, half of the De Tournes editions from 1543 show letters from a larger display type, a petit-canon roman of about 27 points [R 190 mm]. According to Vervliet’s extensive research, this type did not appear at De Tournes’ press before 1547. In addition, with one exception, this type does not appear in his publications in 1544, 1545 and 1546. This has led me to examine the other display types used from 1543 to 1547. How can we understand this appearance and then disappearance of the petit-canon roman? Could this petit-canon not have been something of the ‘specimen’ type, printed by De Tournes, to show off the talents of the young punchcutter from Paris, a prestige type to be used for titles? But at the start, the type does not seem to have purchased by clients in Lyons or in Paris. That would come a little later. We might even ask if this isn’t a sign that Granjon was in Lyons in 1542 and/or 1543. Thus, at the start of his career, Granjon worked on roman type, following the Paris tradition and he arrived in Lyons with types to sell. By the end of 1543, he had cut his first italic with forward leaning capitals, the first of four, cut during the 1540s. If his later reputation was largely due to his italics, they must not eclipse his early and continued work cutting romans.

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