2012
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Maxime Coulombe, « Petite philosophie du zombie : Ou comment penser par l'horreur », La Nature humaine, ID : 10670/1.glrpc3
Les zombies sont partout, au cinéma, à la télévision, dans nos rues, chez notre libraire. Grotesques et terrifiants, ils pourraient n’être qu’une tendance kitsch, un divertissement à la mode.Derrière sa démarche traînante et ridicule se cache pourtant une figure symptomatique de notre époque. Peur de l’épidémie ou fantasme de la catastrophe, aliénation moderne ou fascination pour la violence: le zombie et le monde apocalyptique qu’il crée nous parlent d’abord, intimement, de nous-mêmes. Par l’obscène exhibition de la mort, l’ultime tabou de la société occidentale, il brise les limites de la condition humaine: celles de la conscience, de la vie, de la civilisation. Mais surtout, il trahit un fantasme émergeant dans notre culture, celui d’en finir.