L’eau en Asie centrale

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9 février 2016

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Larisa Bažanova et al., « L’eau en Asie centrale », Cahiers d’Asie centrale, ID : 10670/1.gqrjx4


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Asie centrale est terre de contrastes et de paradoxes. Comme son nom l’indique, cette Asie se situe au cœur du continent le plus massif, ce qui lui confère sa tonalité aride bien reconnaissable à l’extension des vastes étendues désertiques. En dépit de cette aridité continentale, la région n’est pas pour autant dépourvue d’eau, car de puissants fleuves la traversent et fécondent des cités entourées d’oasis parfois millénaires et de vastes périmètres irrigués développés depuis plus d’un demi-siècle. Ce singulier paradoxe de l’abondance de l’eau au cœur de l’immensité aride tient à l’existence d’un puissant encadrement montagnard méridional étiré de la Caspienne à la Chine. Les montagnes jouent le rôle de château d’eau pour les territoires de plaine et de piémont où se concentrent les sociétés humaines. Pour autant, la question de l’eau en Asie centrale est désormais source de préoccupations. Sa disponibilité ne cesse de diminuer sous l’effet combiné de la croissance démographique, des progrès du développement urbain et des activités extractives. Il en résulte une inéluctable augmentation de la mobilisation de la ressource ainsi qu’une dégradation de la qualité des eaux, avec l’accroissement des rejets. La pénurie se mesure à l’aune de la disparition des écosystèmes humides (région de l’Aral, du Balkhach et du bas Tarim) et au recul des terres irriguées dans certaines régions d’Ouzbékistan, du Turkménistan et du Xinjiang. Cette menace du manque d’eau exacerbe les réactions concurrentielles entre secteurs économiques (agriculture irriguée, hydroélectricité, demande urbaine ou industrielle), mais surtout entre États. Comme l’eau en Asie centrale a surtout pour caractéristique d’être internationale en raison de l’existence de nombreux cours d’eau transfrontaliers, la question du partage de l’eau est source de tensions. Il règne à l’heure actuelle une lutte d’intérêt entre les États montagnards de l’amont (Kirghizstan, Tadjikistan), pourvoyeurs de la ressource, et les États de l’aval, surtout consommateurs de la ressource (Ouzbékistan, Turkménistan, Kazakhstan). Ce numéro présente huit contributions qui explorent la problématique générale de la gestion de la ressource, laquelle nécessite de se pencher sur les acteurs, les usages, les pratiques et les territoires de l’eau. Les analyses riches et variées sont portées par des chercheurs occidentaux et centrasiatiques qui recouvrent un large spectre disciplinaire (géographie, histoire contemporaine, économie, ethnologie, anthropologie, science politique, droit international). Elles invitent à débattre des tensions liées à l’eau qui relèvent surtout d’une crise de gouvernance. Central Asia is a land of contrasts. This Asia is at the heart of the most massive continent, which gives its dry tone recognisable to the extension of its large desert stretches. Despite this continental aridity, the region is not lacking water. Powerful rivers have irrigated and fertilised ancient oasis cities and large agricultural lands for over half a century. This singular paradox of water profusion in the heart of an arid vastness is made possible thanks to a strong mountain range stretching from the Caspian Sea to China. Mountains are a water tower for plains and piedmonts concentrating human societies. For all that, water has become a source of concern in Central Asia. Its availability has never stopped declining because of population growth, urban development and mining activities. This results in an inevitable increase of water withdrawal and a deterioration of water quality. The shortage can be measured through the disappearance of wetland ecosystems (regions of Aral, Balkhash and lower Tarim) and the decline of irrigated land in some regions of Uzbekistan, Turkmenistan and Xinjiang. The threat of water scarcity exacerbates competitive responses between economic sectors (irrigated agriculture, hydropower, urban and industrial demand), but most importantly between states. In Central Asia water has an international dimension because of the existence of many transboundary rivers. The issue of water sharing is a source of tension, in particular between upstream states providing the resource (Kyrgyzstan, Tajikistan), and downstream states consuming it (Uzbekistan, Turkmenistan, Kazakhstan). This issue of Cahiers d’Asie centrale regroups eight contributions, which explore water management through actors, uses, practices and water territories. The rich and varied analyses are provided by Western and Central Asian researchers from a wide disciplinary spectrum (geography, contemporary history, economics, ethnology, anthropology, political science, international law). They invite us to discuss water-related tensions falling mainly within a governance crisis.

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