2019
Cairn
Nathalie Heinich, « Toute vérité n’est pas bonne à délibérer », Diogène, ID : 10670/1.gt2o1p
La polysémie du mot « vérité », du moins en tant qu’il renvoie à une valeur, rend nécessaire la spécification de ses nombreuses acceptions dans différents domaines – scientifique, religieux, éthique, esthétique etc. Appliquées à la question de la vérité en démocratie, ces distinctions permettent d’argumenter en faveur d’une étanchéité entre vérité scientifique et vérité civique : la seule vérité dont la démocratie ait besoin est d’ordre civique (transparence et véracité de l’information), alors que la vérité scientifique ne devrait pas plus la concerner que la démocratie ne devrait régir l’activité scientifique.