2017
Cairn
Houria Abdelouahed, « L’au-delà du moi et la métaphore de l’écart », Figures de la psychanalyse, ID : 10670/1.gw6i44
Assimilant la mystique à un repli narcissique et à une manifestation psycho-pathologique (hystérie, psycho-se ou névrose obsessionnelle grave…) et la définissant comme le lieu de la pensée paradoxale, Guy Rosolato rate l’essentiel de la mystique.Dans cet article, l’auteure, à partir des textes de Lacan et de Michel de Certeau, montre comment la mystique (ici musulmane) ne pense la source que dans l’écart ou « la béance d’un vide » (Lacan) comme négativité incontournable dans cette inadéquation entre le soi et l’autre de soi.Loin de plaider pour le repli narcissique (comme le pense Rosolato), la mystique se fait chantre de L’Autre absolu de la division qui engendre l’impossibilité pour le sujet de se confondre avec son image. Cette dernière n’est pas enfermée dans un pur spéculaire. Et c’est sur la base de l’amour que l’Autre devient le garant de l’écart.