2018
Cairn
Dominique Bureau, « Funding Urban Infrastructure: Value Creation, Property Tax and other Revenues », Revue d'économie politique, ID : 10670/1.gxhlcg
Dans un contexte de métropolisation, de transition énergétique et d’aspirations nouvelles des habitants, le financement des infrastructures urbaines est un véritable défi, notamment pour le développement des réseaux de transports publics tel, par exemple, le Grand Paris Express. Pour cela, les Autorités responsables cherchent à plus mettre à contribution la valeur créée, suivant deux grandes approches : la récupération des plus-values foncières générées, dans la ligne du théorème de Henry George ; et la recherche de recettes additionnelles, grâce au développement de commerces, par exemple. La première approche a la faveur des économistes mais rencontre beaucoup d’obstacles en pratique. L’évolution des modèles d’affaires des aéroports illustre la seconde. Elle constitue souvent la référence pour les gares, avec cependant beaucoup d’interrogations sur la possibilité de transférer cette expérience au contexte urbain. Quels rôles attribuer respectivement à ces deux approches et comment les mettre en œuvre ? Afin de répondre à cette question, on considère un modèle urbain monocentrique, enrichi pour envisager des cas où la capitalisation des bénéfices des projets dans les valeurs foncières reste incomplète et où les taxes foncières peuvent être sources de distorsions sur les choix de construction. Les limitations qui en résultent au principe de financement des infrastructures par la récupération des rentes foncières n’empêchent pas que la diversification des activités doit d’abord être conçue dans une perspective de création de valeur sociale, et non comme un instrument de financement des coûts fixes de réseau, les différentes taxes locales demeurant l’instrument à privilégier pour cela.