Is blackness political ? : Racialisation and politicisation of university graduates of sub-Saharan origin in Paris and London Is blackness political? : Racisation et politisation des diplômé.e.s d’origine subsaharienne à Paris et à Londres En Fr

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17 juin 2020

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Sciences Po




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Elodie Druez, « Is blackness political? : Racisation et politisation des diplômé.e.s d’origine subsaharienne à Paris et à Londres », Archive ouverte de Sciences Po (SPIRE), ID : 10670/1.h2xjio


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Résumé En Fr

This thesis analyses the way experiences of racialisation, and more broadly, race issues, structure the political behaviours of higher education graduates of sub-Saharan origin residing in Paris and London. Three hypotheses are examined: racialisation has a specific impact on graduates, despite the protection provided by their qualifications, and influences their collective identifications. Moreover, this issue can be more or less politicised depending on the resources available to individuals. Finally, for these reasons, racialisation has an impact on political orientation and voting.This work is based on mixed methods with a predominantly qualitative component. It is composed of 78 individual interviews (38 French and 40 British) and 9 group interviews (2 to 5 people in each group). The quantitative part entails multivariate analyses based on the Ethnic Minority British Electoral Survey (2010) and Trajectories and Origins (2008).The thesis presents three main results. First, because it involves dynamics of inferiorisation and alterisation, racialisation inhibits national identifications and the feeling of belonging to privileged classes in France and the United Kingdom. Second, the politicisation of racialisation is easier in the British race-conscious context than in the French colour-blind context. It is also more prevalent among people with academic or activist resources. Finally, in these two countries, the strong left-wing political orientation of these graduates is explained by the intertwining of race with class issues.

Cette thèse analyse la façon dont les expériences de racisation, et plus largement les enjeux de race, structurent le rapport au politique de diplômé.e.s du supérieur d’origine subsaharienne résidant à Paris et à Londres. Elle repose sur trois hypothèses : la racisation impacte les diplômé.e.s de façon spécifique malgré la protection que leur apportent leurs qualifications et influe sur leurs identifications collectives ; elle constitue un enjeu susceptible d’être plus ou moins politisé selon les ressources dont disposent les individus ; enfin, pour ces raisons, la racisation vient peser sur l’orientation politique et le vote. Ce travail s’appuie sur des méthodes mixtes avec un volet qualitatif prédominant. Celui-ci est composé de 78 entretiens individuels (38 Français.es et 40 Britanniques) et de 9 entretiens collectifs (de 2 à 5 personnes). Le volet quantitatif présente quant à lui des analyses multivariées à partir des enquêtes Ethnic Minority British electoral survey (2010) et Trajectoires et Origines (2008).La thèse présente trois résultats principaux. Premièrement, parce qu’elle implique des dynamiques d’infériorisation et d’altérisation, la racisation inhibe les identifications nationales et le sentiment d’appartenance aux classes privilégiées en France comme au Royaume-Uni. Deuxièmement, la politisation de la racisation s’avère plus aisée dans le contexte race-conscious britannique que dans le contexte colour-blind français. Elle est également plus présente chez des personnes dotées de ressources universitaires ou militantes. Enfin, dans les deux pays étudiés, le fort tropisme de gauche de ces diplômé.e.s s’explique par une imbrication de la race dans des enjeux de classe.

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