Performativité politique et performativité théâtrale dans Boris Godounov de Pouchkine

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12 février 2019

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Feuillebois Victoire, « Performativité politique et performativité théâtrale dans Boris Godounov de Pouchkine », Loxias, ID : 10670/1.h3cujh


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Boris Godounov de Pouchkine met en scène l’idée de performativité (qui désigne le fait que la parole puisse constituer un acte) à travers non pas une, mais deux figures susceptibles de s’exprimer en souverain : l’une d’elle, celle de Boris Godounov, échoue sur la question de la performativité, puisque le seul acte de langage qu’elle accomplit véritablement dans la pièce est de l’ordre de l’aveu involontaire – et ce défaut apparaît immédiatement, contrairement à Richard III dont l’efficacité performative s’inverse lorsqu’il sort de la sphère immanente pour entrer dans celle de la justice rétributive d’ordre divin. L’autre figure pouchkinienne, celle de Grigori Otrépiev, rejoue l’acte de langage canonique décrit par Austin, celui du baptême, et même le fait qu’il s’agisse d’un auto-baptême et une usurpation n’empêche pas cette parole d’être caractérisée par sa grande efficacité. Ainsi, les deux trajectoires, descendante et ascendante, que suivent Boris et Gricha dans l’intrigue, sont aussi fonction de la performativité que leur parole est capable d’incarner. À travers une comparaison entre la nature et les manifestations de cette parole performative chez les deux figures du pouvoir dans la pièce de Pouchkine, cet article propose donc de montrer la manière dont le théâtre peut exposer les mécanismes du pouvoir sans pour autant devenir un instrument au service de celui-ci.

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