Nouveaux rêves cyberpunk

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2018

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À la lecture du premier jet de ce texte enthousiaste et touffu qu’un inconnu et novice du nom de Philippe Llewellyn nous avait envoyés l’an dernier, nous avions regretté d’avoir trop vite méprisé la microscène vaporwave, née au début de notre décennie. Ne serait-ce que parce que ce mépris nous avait fait louper les horizons hardvapour et dreampunk suggérés au genre par le label Dream Catalogue, sujet principal de l’article. Au passage, Llewellyn évoquait avec passion l’esthétique cyberpunk – ses films fondateurs, leurs bandes originales, leurs villes rêvées ou réelles. Nous lui avons donc demandé de greffer à sa monographie quelques éléments d’une histoire de la musique cyberpunk. Loin de faire interférence, les images et les références qui accompagnent les sorties discographiques de Dream Catalogue lui donnent toute sa dignité, celle d’une bande-son d’imaginaires dont elle est absolument solidaire. Et loin de ne constituer qu’une série de codes rebattus, ces imaginaires fonctionnent comme une réactualisation toujours plus abstraite et mélancolique de ce que le cyberpunk a laissé flotter dans notre inconscient collectif. Au moment où Blade Runner et Ghost In The Shell font réapparaître sur nos écrans des réplicants et des simulacres au carré, les artistes affiliés au label recyclent un réseau de références plus dense qu’il n’y paraît. Ils y puisent des émotions toutes prêtes, certes, mais qui n’ont rien de naïves. Pour Llewellyn, les musiciens cyberpunk d’aujourd’hui, plutôt que d’imaginer un futur radicalement nouveau, choisissent de fouiller entre les mailles du futur et du passé, de la ville mondiale et de ses marges ghettoïsées, et s’ils traversent les clichés, c’est pour un jour mieux imaginer de nouvelles utopies.

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