2019
Cairn
Sébastien Labrusse, « « L’antériorité de l’être sur la parole ». Réflexions sur la question des limites du langage », Le Philosophoire, ID : 10670/1.hdc3fs
Cette étude se propose d’examiner le sens d’une formule d’Yves Bonnefoy, « l’antériorité de l’être sur la parole. » Il s’agit de se demander ce que peut signifier l’idée d’un en deçà des mots – ou d’un au-delà. N’y a-t-il pas des êtres qui se refusent aux mots, à ceux d’entre eux du moins qui sont des concepts ? Il s’agit donc d’abord d’interroger une certaine infirmité du langage conceptuel. Mais si le monde nous semble deux fois dévasté, par le langage et par l’emprise que nous exerçons sur lui, la parole, celle dite par la personne d’autrui, par l’enfant, ne peut-elle être le lieu de l’espoir ? La personne d’autrui, qui me parle et à qui je m’adresse, ne serait-elle pas première ?