Trajectoire mémorielle entre continuités et ruptures : l'exemple de la communauté grecque à Marseille au XIXe siècle

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11 mai 2014

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Michel Calapodis, « Trajectoire mémorielle entre continuités et ruptures : l'exemple de la communauté grecque à Marseille au XIXe siècle », Conserveries mémorielles, ID : 10670/1.he8uoa


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La présence grecque à Marseille est d'abord le produit d'une rencontre entre le territoire phocéen et des migrants grecs à la fin du XVIIIe siècle. Jusqu'à la Révolution française, la forme du contact est plutôt de nature individuelle, l'ensemble s'apparentant au noyau d'une colonie. Mais à partir de 1822, les itinéraires biographiques se transforment en flux migratoires qui vont se cristalliser en Communauté. Les Chiotes orthodoxes descendants des familles archontales ou Grandes familles, vont porter spontanément des continuités socio-historiques dont la prégnance semble attester d'une trajectoire collective qui ferait fi des forces exercées par les espaces physique et social marseillais. Pourtant, dans le même temps, les générations marseillaises de ces Grecs ou Génération archontale (1825-1875) vont réinvestir leurs héritages mémoriels pour faire émerger à Marseille une configuration identitaire à valeur ajoutée qui, d'un côté, porte les représentations fondamentales diachroniques de l'hellénisme, et de l'autre, autorise un transfert de pratiques et normes de la société d'accueil vers leur endogroupe. En définitive, exposée aux forces d’assimilation de la société phocéenne, la composante communautaire grecque s’est adaptée au contexte local sans remettre en cause ses référents historiques diachroniques.

This historical perspective discusses the settlement of Greeks in Marseille, France, from the late-eighteenth century to the first decade of the 1900s. During this period, the sociological bonds between the different Greeks suggest a nuclear and an individual-based colony. The wave of new-comers from the Island of Chios precipitated some major changes in the Marseille Greek's social morphology: these individuals, members of the historic leading class (Archons) indeed turned their individual itineraries into a social crystallization process which helped them develop multiple belonging relationships. On the one hand the archontal Generation (1825-1875) incorporated the long-term representations of the group (socio-historically determined legacies such as religion, language, kinship, and self-administration policy) into its main identification frame, the Community, on the other hand and at the same time, this Generation elaborated its own social model through a selective acquisition of local French values and representations. Thus, a global understanding of the Community posits two sets of dynamics: the first one was representative of the Greek living memory which contributed to preserve the Greek spatio-temporal representations. The second dynamic led the Community to adopt new practices without altering its long-term legacies. In this way, the Greek Community building in Marseille displayed a bipolarized pattern between adaptation and social resistance process.

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