Un jeu qui n’en finit pas. L’impensable plaisir

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2020

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Paul-Laurent Assoun, « Un jeu qui n’en finit pas. L’impensable plaisir », Figures de la psychanalyse, ID : 10670/1.hicvr6


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Être à la hauteur de ce texte centenaire, sans doute la tentative la plus audacieuse de la métapsychologie freudienne, c’est en reconstituer la dynamique interne. Rien de plus vivant que ce texte qui profile ladite « pulsion de mort ». Partant de l’analyse du Jenseits, cette préposition adverbiale qui engage tout le propos freudien d’un Au-delà, il s’agit de saisir la démarche freudienne mettant en série toute une série de faits déjà familiers à la clinique psychanalytique pour les redécouvrir à travers une étrange passion de répétition. Des traumas de guerre aux jeux de l’enfant – dont celui paradigmatique de la bobine –, des névroses de destinée au masochisme et jusqu’au transfert. Par cette clinique du réel, Freud accoste à l’immense question de l’origine du vivant permettant de fonder ce mouvement de retour à l’inanimé qui requestionne l’idée même de « vie », comme un gigantesque accident de parcours. Il est essentiel de noter que cette destitution du plaisir comme principe recteur du principe de plaisir n’en entame pas le rôle de tendance fondamentale, mais force à penser l’autre fonction de ce principe, véritable agent double, au service de la pulsion de mort. La posture de Lacan envers la pulsion de mort s’éclaire au bout de cette reconstruction : c’est ce tournant de 1920, véritable séisme, qui lui permet de positionner la jouissance et son économie, de « plus-value » (Mehrlust).

To live up to this centenary text, probably the most daring attempt of Freudian metapsychology, we must reconstruct its internal dynamics. There is nothing more alive than the “death drive”. Starting from the analysis of the Jenseits – this adverbial preposition which engages all the Freudian subject of an Beyond – it is a question of grasping the way Freud develops this concept, placing a whole series of facts already familiar to the psychoanalytic clinic in a series to reveal the “passion for repetition” : war trauma to children’s games, the bobbin of the Fort Da and the paradigmatic reel, from neuroses of fate to masochism and transference. Through this clinic of the real, Freud approaches the question of the origin of the living being allowing him to discover the turn to the inanimate which positions the very idea of “life” as a gigantic accident. It is essential to note that this destitution of pleasure as the guiding principle of the pleasure principle does not undermine its function as a fundamental tendency but forces one to think of the other function of this principle, a true double agent, at the service of the death drive. Lacan’s stance towards the death drive is illuminated at the end of this reconstruction : it is this turning point of 1920, a real earthquake, that allows him to position the enjoyment and his economy of “surplus-value” (Mehrlust).

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