L'impact de la Seconde Guerre Mondiale sur les Missionnaires d'Afrique (Pères Blancs)

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2008

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Aylward Shorter, « L'impact de la Seconde Guerre Mondiale sur les Missionnaires d'Afrique (Pères Blancs) », Histoire et missions chrétiennes, ID : 10670/1.hj3bb8


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Cet article examine les divers aspects de la Seconde Guerre mondiale qui ont marqué la Société des Missionnaires d’Afrique et essaye d’en évaluer les effets à long terme qui n’étaient pas d’emblée apparents, concernant la mentalité missionnaire d’après-guerre et le développement de la forme de l’Église africaine. Internationale, la société est confrontée à des situations très différentes en France, en Allemagne, en Algérie, en Afrique noire. La maison mère étant à Alger, elle est sous le régime de Vichy dans un premier temps – et ne s’en accommode pas trop mal – mais se retrouve du côté des Alliés après le débarquement en Afrique du Nord en 1943... De ce fait, les membres de la Société, connaissent deux mobilisations : celle de 1939 et celle de 1943. Il y a des mobilisés (des deux côtés), des prisonniers (des deux côtés), des aumôniers des Tirailleurs africains et ceux qui se lient avec la Résistance et les Partisans... À partir de 1943, la Croix-Rouge Internationale demanda au Vatican d’organiser un service de correspondance pour les prisonniers de guerre allemands et italiens et leurs familles. Le Secrétaire d’État, Giovanni Battista Montini, confia alors ce projet aux Missionnaires d’Afrique. De la guerre sortirent des temps nouveaux : le supérieur général, Mgr Birraux, était plus à l’aise avec le paternalisme du régime de Pétain qu’avec les idées de la conférence gaulliste de Brazzaville mais il rencontra Pleven à Alger en 1943 et fut impressionné par sa compréhension des objectifs et des réalisations missionnaires. Mgr Birraux devait mourir en 1947 : il n’avait sans doute pas prévu la rapide autonomisation des Églises africaines, mais son expérience dans les dernières années de la guerre et le développement de l’apostolat de la Société en Afrique anglophone l’avaient convaincu de l’importance de la langue anglaise qui devint au Chapitre Général de 1947 une langue officielle de la Société à côté du français.

The impact of the Second World War on the Missionaries of Africa (White Fathers)This article looks at different aspects of the Second World War which had their effect on the Society of the Missionaries of Africa and attempts to evaluate the long-term effects, which were not immediately apparent, on the post-war missionary mentality and the development of the Church in Africa. Being international, the Society faced very different situations in France, Germany, Algeria and black Africa. The mother house was in Alger and so found itself under the Vichy regime in the early stages of the war (and got on reasonably well with it), but after the North African landings in 1943, it was situated in the area controlled by the Allies. As a result, the members of the Society were mobilised twice – in 1939 and then in 1943. Members were mobilised for both sides and prisoners were likewise taken by opposing belligerents. Some were chaplains with the African Rifles, others had links to the Resistance and the Partisans. In 1943, the International Red Cross asked the Vatican to organise a postal link between German and Italian prisoners of war and their families. The Secretary of State, Giovanni Battista Montini, asked the Missionaries of Africa to take on this task. New trends emerged as a result of the war ; the Superior General, Mgr. Birreau, was more attracted to the paternalism of the Pétain regime than the ideas emanating from the Gaulist conference held in Brazzaville, but in 1943, he met Pleven at Alger and was impressed by his understanding of the missionary objectives and achievements. Mgr. Birraux died in 1947. He had not foreseen the rapid independence of the African Churches, but his experience of the last years of the war and the development of the apostolate of the Society in Anglophone Africa convinced him of the future importance of the English language. At the General Chapter of 1947, English became an official language of the Society, alongside French.

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