Effet d’amorçage structurel en français langue seconde : une étude de corpus longitudinale

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24 juillet 2014

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Anita Thomas, « Effet d’amorçage structurel en français langue seconde : une étude de corpus longitudinale », SHS Web of Conferences, ID : 10670/1.hl6wa2


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L’étude de l’effet d’amorçage syntaxique (syntactic priming) permet d’examiner la relation (potentielle) entre input et output dans l’interaction. On observe un effet d’amorçage lorsque la présentation d’un item (l’amorce) facilite le traitement ultérieur d’un item similaire (la cible). L’amorçage syntaxique ou structurel est un phénomène de réutilisation de la structure syntaxique d’une phrase amorce qu’un locuteur vient de percevoir ou de produire. Ce phénomène a surtout été étudié sur des locuteurs natifs (Bock 1986), mais le nombre d’études sur des apprenants de langue seconde (L2) ne cesse de croître. Dans ce domaine, la plupart des études ont été faites dans un cadre expérimental et sur des apprenants L2 de l’anglais. L’objectif de la présente étude est de vérifier si l’on peut détecter des effets d’amorçage syntaxique dans des données de production libre dans un corpus d’apprenants du français L2. L’analyse se fera sur un corpus longitudinal de neuf enfants suédophones apprenants du français L2 en immersion. La structure ciblée est celle des verbes prenant l’auxiliaire être aux temps composés du passé (je suis allé). L’acquisition de cette structure se fait en trois étapes : les apprenants produisent ces verbes majoritairement sans auxiliaire, puis à la fois avec l’auxiliaire avoir et être et finalement ces verbes sont produits correctement. Les résultats indiquent un effet d’amorçage sur les données prises ensemble. Les apprenants produisent significativement plus de verbes avec l’auxiliaire être qu’avec l’auxiliaire avoir en production amorcée que non amorcée. L’étude de la production de la structure de manière longitudinale présente néanmoins un certain nombre de différences individuelles. Alors que certains apprenants atteignent 100 % d’utilisation correcte de l’auxiliaire avec les verbes examinés après trois ans d’exposition, d’autres ne dépassent pas les 30 %. Les différences peuvent s’expliquer par le niveau de développement de français, mais aussi par la distribution des contextes d’amorçages syntaxiques dans le temps. La présence d’un alignement mutuel en conversation libre pourrait en effet indiquer que l’apprenant est prêt à développer la structure en question.

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