Le proche et le lointain : La perception sensorielle en préhistoire

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2018

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Sophie A. de Beaune, « Le proche et le lointain : La perception sensorielle en préhistoire », L'Homme, ID : 10670/1.hndpt7


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Sophie A. de Beaune, Le proche et le lointain : la perception sensorielle en préhistoire. — De même que les ethnologues étudiant des populations lointaines leur prêtent des intentions et des volitions en s’appuyant sur leur propre vie psychologique, les préhistoriens prêtent des aptitudes sensorielles aux hommes de la préhistoire en s’appuyant sur leurs propres sensations. On examinera ici le bien-fondé d’une telle démarche. À partir d’indices indirects, nous verrons qu’il est possible d’avancer l’hypothèse que la perception sensorielle des uns et des autres participe d’une commune humanité. Le préhistorien travaille sur de l’ineffable, du quasi-imperceptible. Il n’est pourtant pas illusoire de constituer un système d’hypothèses cohérent, dès lors qu’on soumet chacune de ces traces aux contrôles que permettent aujourd’hui des disciplines auxiliaires d’une haute technicité, et qu’on s’ouvre à la comparaison avec les apports des autres sciences humaines. Se fondant sur les données accessibles aujourd’hui en préhistoire et, en particulier, sur ses propres recherches sur les techniques préhistoriques, sans toutefois s’interdire quelques incursions dans le domaine ethnographique, l’auteure propose ici des hypothèses sur les perceptions sensorielles des hommes du Paléolithique.

‪Sophie A. de Beaune, The Near and the Far : Sensory Perceptions in Prehistory. — Just as ethnologists studying distant peoples endow them with intentions and desires based on their own psychology, prehistorians also attribute sensory aptitudes to prehistoric humans based on their own sensory experiences. Here, I will examine just how valid such an approach can be. Starting with indirect evidence, we will see that it is possible to propose the hypothesis that the sensory perception of various peoples belongs to a shared humanity. Prehistorians largely attempt to recover what is ineffable, i.e. things that are almost imperceptible. It is, nevertheless, realistic to construct a coherent system of hypotheses if each material trace undergoes verification, which is facilitated today by highly sophisticated technologies developed in auxiliary disciplines, and one is open to comparison with results from other social sciences. Working with currently accessible data in prehistory and, in particular, using the author’s own research related to prehistoric techniques, in addition to a few forays into the ethnographic field, the author proposes herein hypotheses on the sensory perceptions of Palaeolithic peoples.‪

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