Robinson, ou comment vivre sans liens

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2005

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Chantal Gaborit, « Robinson, ou comment vivre sans liens », Cliniques méditerranéennes, ID : 10670/1.hnv6l5


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À propos d’errance et d’abandon, que pouvons-nous dire de ces jeunes apparemment très bien insérés socialement et qui viennent dire chez l’analyste que pour eux la relation amoureuse ne compte pas, qu’elle ne fait pas le poids au regard des jouissances hors sexualité ? En quoi leur questionnement nous renseigne-t-il sur un point de structure qui concerne également les jeunes en errance sociale, à savoir le refus de consentir au dernier temps de la métaphore paternelle, c’est-à-dire à la mise en place du nom-du-père ? Ce refus peut être cliniquement illustré, dans la littérature, par l’histoire de Robinson Crusoé. Comment le repérage de quelques points de structure sur les conditions de son embarquement permet-il de rendre compte de vingt-huit ans d’isolement hors de toute altérité ? Ainsi le refus de la dimension signifiante amène-t-il un sujet à être à la fois sans-lieu et sans rencontre.

On the matter of wandering and abandonment, what can we say of those young people who, although they appear to be thoroughly at ease socially, tell the analyst that for them sexual love doesn’t count, that it just doesn’t weigh up to other forms of pleasure outside sexuality ? What do their doubts tell us on a structural moment that also concerns young people who are socially in a state of roaming, meaning their refusal to consent to the last stage in the paternal metaphor, that is the emergence of the Name-of-the-Father ? This refusal can be clinically illustrated from literature by the story of Robinson Crusoe. How does the identification of a few structural moments on the conditions of his going aboard ship allow 28 years of isolation to be accounted for outside any alterity ? Thus the denial of the signifying dimension leads to a subject to be both placeless and encounterless.

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