Genre, sexualité et démocratie. Dépénalisation partielle de l'avortement au Chili : une avancée démocratique à approfondir ?

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26 septembre 2018

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Ana-Clara Valla, « Genre, sexualité et démocratie. Dépénalisation partielle de l'avortement au Chili : une avancée démocratique à approfondir ? », Dépôt Universitaire de Mémoires Après Soutenance, ID : 10670/1.hpslfu


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En août 2017, la loi de dépénalisation partielle de l’avortement au Chili a mis fin à vingt-huit ans de pénalisation totale de cette pratique. Cette pénalisation faisait du Chili un des rares États au monde à interdire l’avortement quelles que soient les conditions de la grossesse. Néanmoins, depuis 1931 l’avortement thérapeutique était autorisé au Chili, et ce n’est qu’à la vieille de la chute de la dictature d’Augusto Pinochet, en 1989, qu’est promulguée son interdiction totale. La loi de 2017 apparaît donc comme la levée d’une « enclave autoritaire » (Manuel Antonio Garretón). Cependant, les liens entre droit à l’avortement et démocratie sont plus complexes. Ce mémoire porte ainsi sur la manière dont le processus de politisation de l’avortement, puis de législation de la loi de 2017, s’inscrit dans un phénomène plus global de démocratisation de la société chilienne. La dépénalisation de l’avortement participe en effet à une dynamique de remise en question de la « démocratie du compromis » chilienne en ouvrant le débat public à des thématiques liées au genre et à la sexualité contestant le modèle familial traditionnel et catholique. Cependant, pour que cette dynamique de démocratisation soit pleinement effective, le droit à l’avortement ne peut être limité à trois cas « extrêmes », mais surtout c’est la condamnation morale de cette pratique qu’il s’agit d’interroger. L’assignation des femmes à la maternité, et la division sexuée des tâches qui en découle, sont en effet des limites au principe démocratique d’égalité des conditions au sein de la citoyenneté.

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