Le miroir brisé de la « bonne gouvernance » : quelles conséquences pour l'aide au développement ?

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2009

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Nicolas Meisel et al., « Le miroir brisé de la « bonne gouvernance » : quelles conséquences pour l'aide au développement ? », Afrique contemporaine, ID : 10670/1.hskfxx


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La période actuelle, qui voit la fin de l’hégémonie de l’Occident sur le reste du monde, est porteuse d’une refonte complète des relations entre Nord et Sud de la planète. L’assurance des prescriptions des pays riches en matière de développement est ébranlée : leurs analyses ne rendent compte ni des mouvements qui créent, sous nos yeux, de puissants acteurs nouveaux, ni du maintien dans la pauvreté de la plupart des pays du Sud. Libéralisation, « bonne gouvernance » et démocratie, qui caractérisent les institutions des pays développés, restent les axes centraux des politiques d’aide projetées sur les pays en développement. À partir d’une analyse des processus de transition institutionnelle et des outils de l’économie politique, on peut montrer cependant que les processus de développement, et tout particulièrement les réformes de la gouvernance, relèvent de mécanismes politiques endogènes aux sociétés. Cela n’exclut pas des emprunts à l’extérieur quand ils sont opérés par les sociétés elles-mêmes. Au total, ces réflexions questionnent les fondements de l’aide elle-même.

The present period, which is witnessing the end of Western hegemony over the rest of the world, is bringing on a complete overhaul of the planet’s North/South relations. The certitude of rich countries’ development precepts has been shaken: their analyses account for neither the movements which, before our eyes, are creating powerful new actors, nor the persistence of poverty in most countries of the South. Liberalization, “good governance” and democracy, which characterize the institutions of developed countries, remain at the core of aid policies projected upon developing countries. From an analysis of the institutional transition processes and the tools of political economy, it can nonetheless be shown that development processes, particularly governance reforms, pertain to mechanisms that are inherently political and endogenous to societies. That does not exclude borrowing from the outside when undertaken by the societies themselves. All in all, these thoughts question the very foundations of aid itself.

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