Les décors d’Intolérance

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À partir de l’historique de la production du film de Griffith, cet article met en perspective la prise en considération de ses décors dans les années 1970 à travers, en particulier, les souvenirs publiés alors par divers participants à l’entreprise et les premiers essais critiques sur le sujet. Il développe ensuite une analyse des divers décors d’ Intolérance et détaille leurs sources d’inspiration. Il développe encore une réflexion nouvelle sur le recours qui y est fait aux effets spéciaux et propose l’hypothèse que l’enjeu des décors n’est pas leur exactitude historique mais leur démesure spectaculaire. S’attachant pour finir au décor emblématique du grand parvis de Babylone, il montre que les stratégies mises en œuvre y sont empruntées, comme ailleurs dans le film, aux usages de la scène théâtrale du début du siècle.

Starting with the production history of Griffith’s Intolerance, this essay puts in historical perspective the renewal of attention given to the film’s sets in the 1970s, which saw the publication of several books of memoirs and important articles on the subject. It goes on to propose a detailed analysis of the various sets of the film and their sources of inspiration. It then considers the extended use of special effects and puts forward the idea that the main purpose of these sets is their sheer magnificence rather than their historical accuracy. Finally, it takes the example of the Great Hall of Babylon to demonstrate that the technical choices in evidence here are borrowed from the practices of stage theatre at the beginning of the twentieth century.

A partire dalla ricostruzione della produzione del film di Griffith, quest’articolo ne studia le scenografie così come vengono raccontate in diversi resoconti pubblicati negli anni Settanta da coloro che parteciparono alle riprese, nonché nei primi saggi critici ad esse dedicati, per poi svilupparne l’analisi mettendone in luce le fonti d’ispirazione. Inoltre, dedica una riflessione inedita all’uso degli effetti speciali proponendo l’ipotesi che l’intento delle scenografie non fosse una ricostruzione spettacolare, ma l’eccesso spettacolare. Infine, si mostra come le strategie messe in opera nella ricostruzione del palazzo di Babilonia derivino, come accade altrove nel film, dalle pratiche della scena teatrale d’inizio secolo.

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