The first commercial recordings of music in Aden (1935-1960) and their “digital patrimonialization”

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2020

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Jean Lambert et al., « The first commercial recordings of music in Aden (1935-1960) and their “digital patrimonialization” », Égypte/Monde arabe, ID : 10670/1.hyy8ii


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Les premiers enregistrements commerciaux de musique yéménite ont été réalisés à Aden à la fin des années 1930, pendant la période coloniale britannique. Ces disques 78 tours ont d'abord été publiés par une société étrangère, Odéon, puis par plusieurs sociétés locales, dont Aden Crown, Jafferphon et Tahaphone. Ainsi, toutes les traditions musicales urbaines du Yémen, San‘ânî, Lahjî, Hadramî, etc., ont été rapidement reconnues et diffusées dans tout le pays entre 1935 et 1960. Par conséquent, faire l’histoire de ces disques nécessite de faire l’histoire des maisons de disques et de comprendre comment la musique yéménite a été pour la première fois impliquée dans un marché mondial impliquant également des acteurs européens. Ces premiers enregistrements sont estimés à plusieurs milliers de disques, mais ils sont encore très peu connus. Il est difficile d'établir une chronologie, car les différents documents disponibles sont rarement datés. Cette recherche doit donc essayer de reconstruire patiemment une chronologie, de délimiter de manière approximative des plages de dates, des périodes et des corrélations temporelles. Comme les premiers documents qui étaient disponibles au Centre du patrimoine musical du Yémen sont maintenant en danger, il est temps de les archiver grâce à une base de données numérique. Dans le même temps, la « patrimonialisation sauvag » actuelle de cette musique sur le Web, réalisée par de nombreux acteurs privés, permet un accès facile à de nombreuses copies de ces enregistrements sonores sur des plateformes grand public, en particulier YouTube. Cela représente un énorme pas en avant pour le processus d'inventaire, permettant le développement d'une base de données sonores qui peut être partagée par plusieurs chercheurs et institutions. C'est à partir de cette première base de données que cet article tente de faire une synthèse. Mais du point de vue de la conservation, comme cette forme de stockage très aléatoire sur le Web n'est pas durable, elle laisse entièrement intacte la question de la conservation à long terme.

The first commercial recordings of Yemeni music were made in Aden in the late 1930’s during the British colonial period. These 78 rpm records were first published by a foreign company, Odeon, then by several local companies, including Aden Crown, Jafferphon and Tahaphone. Thus, all the urban musical traditions of Yemen, San‘ânî, Lahjî, Hadramî, etc., were quickly recognized and disseminated throughout the country between 1935 and 1960. Consequently, to do the history of these records requires to make the history of the recording companies, and to understand how the Yemenite music was for the first time involved in a global market involving also European actors. These first recordings are estimated to be several thousand discs, but they are still very little known. It is difficult to establish a chronology, since the various documents available are rarely dated. Therefore, this research must try to patiently reconstruct a chronology, to delimit ranges of dates, periods and temporal correlations in an approximate way. As our first materials which were available in the Yemen Musical Heritage Centre are now endangered, it is time to archive them through a digital data base. At the same time, the current “wild patrimonialization” of this music on the Web, realized by many private actors, allows an easy access to many copies of these sound recordings on mainstream platforms, in particular YouTube. This represents a huge step forward for the inventory process, allowing the development of a sound database that can be shared by several researchers and institutions. It is from this first database that this article attempts to make a synthesis. But from the point of view of conservation, since this very random form of storage on the Web is not sustainable, it leaves the question of long-term conservation entirely intact.

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