2016
Cairn
Arnaud Pelletier, « La réception perdue : La monadologie démontrée de Michael Gottlieb Hansch », Les Études philosophiques, ID : 10670/1.i0v75k
La première réception de la philosophie leibnizienne ne s’est certainement pas réduite à sa reprise dans le soi-disant « système leibnizo-wolffien », qui fut le prisme majoritaire, et déformant, de la lecture de Leibniz au xviii e siècle. Au contraire, Michael Gottlieb Hansch, traducteur de la Monadologie en latin, essaya de s’élever contre cette réappropriation de l’héritage leibnizien et de présenter le « vrai » Leibniz hors de tout système leibnizo-wolffien. Il se proposa alors d’expliciter les propositions parfois denses de la Monadologie à partir de Leibniz lui-même, et en particulier de leur correspondance privée. Sa correspondance l’incite aussi à proposer une lecture « platonisante » de la Monadologie. À bien des égards, cette réception perdue révèle simplement des aspects encore largement méconnus de la philosophie leibnizienne.