2021
Cairn
El Hadj Malick Sow, « La traite des êtres humains depuis l’Afrique, d’hier à aujourd’hui », Histoire de la justice, ID : 10670/1.i13bvt
Si la traite négrière a disparu, il persiste aujourd’hui de nouvelles formes d’esclavage. Depuis la Convention relative à l’esclavage signée à Genève le 25 septembre 1926, la communauté internationale a adopté nombre d’instruments juridiques visant à prévenir, réprimer et punir la traite des personnes. Mais dans certaines localités en Afrique, il existe encore des pratiques esclavagistes traditionnelles dont la justice a été saisie, par exemple au Niger ou en Mauritanie. La traite des êtres humains ou l’esclavage des temps modernes constitue un phénomène important, lié à la misère et aux mouvements de population qui en résultent. La traite revêt en Afrique de l’Ouest de multiples formes, dont les plus courantes sont l’exploitation par la mendicité d’autrui, l’exploitation sexuelle commerciale des femmes, la vente de bébés, l’exploitation par le travail et les servitudes domestiques, ainsi que le trafic d’organes. La Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et ses quinze États membres, dans son plan d’action 2016-2020, a retenu comme une priorité la lutte contre la traite des personnes, « impératif moral et humanitaire ».