La traite des êtres humains depuis l’Afrique, d’hier à aujourd’hui

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Si la traite négrière a disparu, il persiste aujourd’hui de nouvelles formes d’esclavage. Depuis la Convention relative à l’esclavage signée à Genève le 25 septembre 1926, la communauté internationale a adopté nombre d’instruments juridiques visant à prévenir, réprimer et punir la traite des personnes. Mais dans certaines localités en Afrique, il existe encore des pratiques esclavagistes traditionnelles dont la justice a été saisie, par exemple au Niger ou en Mauritanie. La traite des êtres humains ou l’esclavage des temps modernes constitue un phénomène important, lié à la misère et aux mouvements de population qui en résultent. La traite revêt en Afrique de l’Ouest de multiples formes, dont les plus courantes sont l’exploitation par la mendicité d’autrui, l’exploitation sexuelle commerciale des femmes, la vente de bébés, l’exploitation par le travail et les servitudes domestiques, ainsi que le trafic d’organes. La Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et ses quinze États membres, dans son plan d’action 2016-2020, a retenu comme une priorité la lutte contre la traite des personnes, « impératif moral et humanitaire ».

Although the slave trade has disappeared, other forms of slavery endure today. Since the signing of the Slavery Convention in Geneva on 25 September 1926, the international community has adopted many legal instruments to prevent, suppress and punish the trafficking of human beings. However, in certain areas of Africa, such as Niger or Mauritania, traditional slavery still exists and has been brought to justice. Modern-day human trafficking and slavery constitute a serious phenomenon, linked to poverty and resulting population movements. The slave trade in West Africa comes in multiple forms, the most widespread being the exploitation of another’s mendicancy, the sexual exploitation of women for commercial purposes, the sale of infants, labour exploitation and domestic servitude, in addition to organ trafficking. In its 2016-2020 action plan, the Economic Community of West African States (ECOWAS) and its fifteen Member States prioritised the fight against human trafficking as a “moral and humanitarian imperative”.

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