15 mai 2013
Magali Aubert et al., « L'intégration d'activités aval dans la viticulture : quelques caractéristiques et facteurs explicatifs dans le cas français », Archive Ouverte d'INRAE, ID : 10670/1.i1zho3
Dans les exploitations agricoles, l'intégration d'activités en aval de leur production primaire doit permettre aux agriculteurs de mieux valoriser leurs productions, en les transformant et les commercialisant. Cette stratégie d'intégration verticale est analysée dans le cadre général des théories des frontières de la firme, en faisant plus particulièrement référence aux travaux de Jacobides & Winter (2005), qui portent un regard croisé sur les approches en termes de ressources-compétences et de coûts de transaction. En France, le secteur viticole est celui dans lequel le nombre d'exploitations intégrées verticalement a le plus augmenté depuis les années 80, celles-ci représentant en 2007 plus de 25 % des exploitations viticoles. A partir des recensements agricoles 1998-2000 et des enquêtes structure qui ont suivi, on montre que, pour les exploitations viticoles, les ressources, les compétences, l'environnement dans lequel elles évoluent sont des facteurs clefs pour comprendre le mode organisationnel et les choix d'intégration. Les éléments liés à la spécificité des actifs jouent de façon plus modérée.