Penser le fait colonial à travers le droit en 1900

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2009

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Emmanuelle Saada, « Penser le fait colonial à travers le droit en 1900 », Mil neuf cent. Revue d'histoire intellectuelle, ID : 10670/1.i8l701


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En 1900, la « science coloniale », vaste nébuleuse en formation, est en large partie dominée par le droit : la discipline juridique, et plus encore ses grands concepts, sont jusque dans les années 1930 au centre de la façon dont on pense la colonisation. Inversement, le fait colonial est largement négligé par les acteurs les plus éminents et les plus influents du droit universitaire. Cet article revient sur ce paradoxe en décrivant tout d’abord les manières dont le droit a investi les institutions de recherche, d’éducation et de diffusion du savoir qui ont accompagné l’émergence de la « science coloniale ». Ensuite, à partir d’une analyse de la doctrine juridique coloniale, on montre quelles branches du droit ont été privilégiées et quelles questions ont été autorisées par l’approche juridique : sur ces deux points, la période 1900 représente un tournant. Enfin, on suggère quelques hypothèses pour expliquer l’importance du droit dans la pensée coloniale aux alentours de 1900, puis sa progressive mise à l’écart.

In 1900, “colonial science” was a nebulous and expanding field with law at its center. Until the 1930s, the juridical discipline and its legal concepts dominated reflections on colonization. But, conversely, colonization was of little interest to the most important legal theorists of the time. This article attempts to explain this paradox. It starts with a description of the many ways in which law permeated research and educational institutions and other networks of knowledge that shaped “colonial science”. Then, it gives an overview of colonial legal doctrine and explains which legal matters and which specific themes had been central to colonial law. It also indicates what kind of questioning was made possible within “colonial science” by this emphasis on law. On all these fronts, 1900 represents a turning point. Finally, the paper will suggest a few hypotheses to explain the rise and fall of law in colonial thought.

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