A "matter of infinity": poetic potentialities and ontological purpose of violence in Jacques Dupin’s poetry. An approach Une « matière d’infini » : potentialités poétiques, finalité ontologique de la violence chez Jacques Dupin. Pour une approche En Fr

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10 septembre 2019

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Laël Millo, « Une « matière d’infini » : potentialités poétiques, finalité ontologique de la violence chez Jacques Dupin. Pour une approche », Dépôt Universitaire de Mémoires Après Soutenance, ID : 10670/1.ijeo1m


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Résumé En Fr

Jacques Dupin started very early to write poems, but was first published in 1949. His poetry gives us to read violence in each poem, almost at every line: it’s the heart of his expression. Alternatly semantic or syntactic, mineral or physical, both incendiary and sexual, its presence rules JD’s poetry. This aesthetics is partly explainable by historical context: dramatic events of the 2d part of the 20th century strongly influenced artists, notably in poetry and arts. The individual, dramatic experience adds up to the collective one and cannot be silent as JD’s poetry is strongly infused with this traumatic memory. However, even though Dupin’s work was highly influenced by his personal experience, its biographic dimension is not enough to grasp the hole complexity of the poetic implications of his writing. This biographic dimension does not bring about a fully appropriate, adequate answer, and we remain confident that there is a more intellectual, though less immediately intelligible in this "new poetic dimension made up of anger and irreparable". Some textual elements suggest a potential ontology of violence which seems to be a poetic material in itself, entailing an intensification of language in a world in crisis – in this sense, violence could be at the heart of reconnection to alterity.

Jacques Dupin, qui écrit très tôt des poèmes mais ne voit ses premiers écrits publiés qu'en 1949, donne à lire la violence dans chaque poème, à chaque ligne presque : elle est au cœur même de son expression. Qu'elle soit sémantique ou syntaxique, minérale ou physique, tantôt incendiaire tantôt sexuelle, sa présence gouverne la poétique de J. Dupin. Cette esthétique s'explique en partie par le contexte historique : les événements catastrophiques de la seconde moitié du XXe siècle impactent fortement les artistes, notamment en poésie et en arts plastiques. À l’expérience du drame collectif s’ajoute l’expérience individuelle, qu'on ne peut passer sous silence tant les textes de Jacques Dupin sont empreints de cette mémoire traumatique. Cependant, bien que la dimension biographique des textes soit constitutive de l’œuvre, elle est insuffisante pour appréhender dans toute leur complexité les enjeux poétiques de l’écriture de Jacques Dupin. Le biographique ne constitue pas pour nous une réponse pleinement satisfaisante, suffisante, et nous avons la certitude qu'il y a une perspective à la fois plus intellectuelle et moins immédiatement intelligible dans cette « nouvelle dimension poétique toute de colère et d'irréparable ». Des éléments textuels portent à croire en une possible ontologie de la violence : la violence nous semble être une matière poétique à part entière, permettant un travail de fondation de la langue dans un monde en crise – en ce sens, elle serait le lieu même du renouement avec l’altérité.

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