Transferts de fonds et syndrome hollandais : le cas du Liban (1984-2016)

Résumé Fr En

Les transferts de fonds des migrants engendrent-ils un syndrome hollandais au Liban ? L’article répond à cette question en mobilisant un modèle théorique basé sur les fondamentaux du taux de change réel et en utilisant l’estimation d’un modèle vectoriel à correction d’erreur VECM. Plusieurs constats sont dressés. Les transferts de fonds apprécient le taux de change réel durant la période 1984-2016. De plus, par les méthodes des moindres carrés ordinaires (MCO) et des moments généralisés (MMG), il est montré que les transferts aboutissent à une expansion du secteur des biens non échangeables au détriment du secteur productif. Ainsi, en engendrant un effet de dépense et un effet d’orientation des ressources à court terme et à long terme, les transferts de fonds détériorent la compétitivité et favorisent l’existence d’un syndrome hollandais dans le cas libanais. Classification JEL : F 22, C 50, O 53

Do migrant remittances generate Dutch disease in Lebanon? This article answers this question by using a theoretical model based on real exchange rate fundamentals and using the estimation of a VECM vector error correction model. Several conclusions are drawn. Remittances appreciate the real exchange rate during the period 1984– 2016. Furthermore, through ordinary least squares and generalized method of moments, the results indicate that remittances lead to an expansion of the non-tradable goods sector to the detriment of the productive sector. Thus, by generating a spending effect and a resource orientation effect in the short and long term, remittances deteriorate competitiveness and can cause Dutch disease in the case of Lebanon.

document thumbnail

Par les mêmes auteurs

Sur les mêmes sujets

Sur les mêmes disciplines

Exporter en