Le Proche-Orient de Justinien aux Abbassides: Peuplement et dynamiques spatiales

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Date

2012

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Proche-Orient Byzance Omeyyade Near East Byzantine Umayyad abbasside sédentarisme

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Levant Orient, Proche-

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Antoine Borrut et al., « Le Proche-Orient de Justinien aux Abbassides: Peuplement et dynamiques spatiales », Institut de recherche et d'histoire des textes, ID : 10670/1.ikjw7n


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Résumé En Fr

This work contains twenty-one papers by researchers working on the ground in the Middle East and Egypt studying specific cases of demographic and social change driven by the passage of Byzantine rule in the new Arab dynasties of Umayyad and Abbasid. The general conditions of agriculture in this vast area are discussed, supplemented by more detailed analysis on the development of regions such as Osrhoene, the city and territory of Resafa, Syria, Damascus and its hinterland, the evolution of urban Palestine east of the Jordan river, the development of thriving towns and ancient forts of the Limes, and the reoccupation of ancient sites (the Nabataean temple of Khirbet ed-Darih) by Christian and Muslim villages.

Vingt-et-une communications par des chercheurs travaillant sur le terrain au Proche-Orient et en Egypte étudient sur des cas concrets l'évolution démographique et sociale entraînée par le passage de la domination byzantine à la nouvelle administration arabe, omeyyade puis abbasside. Les conditions générales de l'agriculture dans cette vaste zone sont examinées, complétées par des analyses plus détaillées concernant la mise en valeur des régions comme l'Osrhoène, la ville de Resafa et son territoire, la Syrie centrale et son prolongement steppique oriental, Damas et son arrière-pays, l'évolution de l'habitat urbain de la Palestine Seconde à l'Est du Jourdain, le développement en florissantes bourgades d'anciens forts du limes, la réoccupation de sites antiques (dont le sanctuaire nabatéen de Khirbet ed-Darih) par des villages chrétiens puis musulmans. Les fluctuations du nomadisme dans les zones steppiques et leur impact sur les essais de sédentarisme sont bien mis en évidence tant dans les marges arides de la Syrie centrale que dans la partie située à l'Est du delta du Nil. La fortification des villes reste un trait constant de l'époque. L'ère islamique se caractérise par l'abandon du limes romain le long de la strata Diocletiana et par le maintien et le renforcement des défenses urbaines le long de la côte méditerranéenne, devenue désormais une frontière entre Byzance et les Arabes après avoir perdu son rôle de boulevard commercial avec l'occupation perse puis la conquête islamique. Le christianisme se maintient et reste majoritaire dans cette région jusqu'aux IXe -Xe siècles , même si l'on observe à partir du VIIIe siècle un certain tassement. Les nombreuses inscriptions et la qualité des fouilles actuelles permettent une compréhension de plus en plus fine du phénomène d'éradication des images d'êtres animés des mosaïques et des sculptures. Certains lieux de pèlerinage déclinent vers le IXe siècle, comme Abou Mina, voire dès le courant du VIIIe siècle comme à Saint-Hilarion mais se maintiennent encore à Qal'at Seman au XIIe siècle ou à Resafa jusqu'aux raids mongols. Dans l'ensemble, malgré des bouleversements importants dans les élites et l'émergence du pouvoir omeyyade, qui utilise abondamment comme gestionnaires les chrétiens locaux, l'Etat se maintient et l'islamisation du pouvoir ne s'effectue que progressivement, si l'on excepte quelques violentes crises. Sous les abbassides, le transfert du pouvoir à Bagdad, où les traditions sassanides se font à nouveau sentir, entraîne un dépérissement du sud et renforce le dynamisme et la prospérité de la région mésopotamienne.

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