2 novembre 2015
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Rémi Laffont, « Le Castet Naü d’Azun à Arras-en-Lavedan (Hautes-Pyrénées) : état des connaissances, inventaire des remaniements et des restaurations d’une résidence élitaire », Dépôt Universitaire de Mémoires Après Soutenance, ID : 10670/1.ilz1ji
Situé dans le département des Hautes-Pyrénées, le Castet Naü d’Azun est un château de montagne, à la frontière de l’Aragon et du Béarn. Il tenait une position stratégique au village d’Arras, point d’entrée de la Bigorre. Maillon du système défensif du Lavedan, il contrôle les flux sur ce carrefour économique. Le château est fondé entre la fin du XIIe siècle et le début du XIIIe siècle dans un effort comtal visant à structurer les frontières. Ce que semble confirmer les sources documentaires, l’étude du lot monétaire et les caractéristiques architecturales. Une seconde phase de construction est amorcée entre la fin du XIVe siècle et le début du XVe siècle, dans le contexte de l’occupation anglaise de la Bigorre. Possession de la famille de Castelnau depuis les origines, en 1402 Jean de Béarn en est dit seigneur. Suite au siège de 1404, le château est pris par la couronne de France et le Dauphin Charles en fait donation à Bernard de Coarraze. Le château revient dans la famille de Castelnau par alliance et elle en conservera la seigneurie jusqu’au XVIIIe siècle. Le Castet Naü est ensuite démantelé puis finit par être abandonné. En 1996, Jacques Omnès rachète les ruines et amorce une politique de restauration monumentale avec pour objectif de reconstruire le château dans son ensemble. Ce devoir était l’occasion de revenir sur les connaissances historiques et architecturales de cet édifice. L’objectif principal était de faire un bilan des connaissances mais encore un inventaire des reprises du propriétaire actuel afin d’en garder le souvenir. Ce mémoire constitue une première approche du site et présente les bases d’une étude d’archéologie du bâti. À partir des caractéristiques architecturales, de l’équipement domestique, du soin apporté au château, cette étude a essayé de cerner le statut social de ses résidants. La corrélation entre sources d’archives et données de terrain était le moyen d’essayer de revenir sur les seigneurs du Castet Naü et leur lignage nobiliaire. En ouverture, une analyse du mobilier archéologique a tenté de mettre en perspective les informations pour essayer de percevoir le mode de vie des élites du Castet Naü d’Azun.