L’ingénierie, ou les savoirs « efficaces »

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19 septembre 2019

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Sébastien Travadel et al., « L’ingénierie, ou les savoirs « efficaces » », HAL-SHS : histoire, philosophie et sociologie des sciences, ID : 10670/1.isv2gq


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Résumé Fr

La « pensée d’ingénierie » a colonisé notre quotidien. Ingénierie des procédés industriels, ingénierie du vivant, financière, sociale, juridique… arrêtons ici l’inventaire vertigineux des domaines à travers lesquels ce mode de pensée s’institue comme manière principale d’envisager l’action collective. Ni science, ni empirisme pur, elle revendique sa capacité irrésistible à soumettre à la raison un réel obstiné. A l’échelle de l’histoire de la pensée, ce mouvement paraît celui de la jeunesse fougueuse, exploratrice. Tel le nouveau-né propulsé dans un monde chaotique, la pensée d’ingénierie remet en ordre ce qui s’impose à elle au départ comme un désordre. Elle accroît sa puissance d’agir, et devient sûre d’elle-même, par des prédictions toujours plus fiables et des représentations toujours plus précises des objets qu’elle manipule. Pourtant, cet empire de la pensée d’ingénierie est désormais contesté, du moins dans sa forme actuelle largement dominée par le « solutionnisme technologique » (Morozov, 2014), ou la réponse en termes systématiquement techniques aux questions qui surgissent en société. Citons, à titre d’illustration, la démarche « low tech » (Bihouix, 2014), soit la recherche d’une technique soucieuse de ses conséquences sur les modes de vie.

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