Le clivage religieux/séculier dans la France contemporaine : Une critique du paradigme de la polarisation

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2021

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Philippe Portier, « Le clivage religieux/séculier dans la France contemporaine : Une critique du paradigme de la polarisation », L'Année sociologique, ID : 10670/1.iz2ggp


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Élaborée par James D. Hunter au début des années 1990, la théorie américaine de la polarisation repose sur le principe d’un clivage profond sur le terrain axiologique et politique entre les citoyens religieux et les citoyens séculiers, en ajoutant que les croyants des différents cultes partagent désormais les mêmes combats. Cette contribution vise à s’interroger sur la possibilité d’appliquer cette théorie à la société française. En appui sur des données quantitatives, elle apporte une réponse nuancée. Sans doute peut-on repérer, notamment pour les enjeux relatifs à la gestion de l’intime, une opposition cardinale entre les systèmes de valeurs des citoyens séculiers et ceux des citoyens religieux. Cette partition ne vaut cependant pas sur toutes les questions, et notamment sur les questions sociales. Faut-il alors substituer à la polarisation le paradigme de l’individualisation ? L’analyse fait prévaloir celui de la communalisation, issu de la sociologie de Max Weber.

Developed by James D. Hunter in the early 1990s, the American theory of polarization is based on the premise of a deep axiological and political divide between religious and secular citizens, adding that believers of different faiths now share the same struggles. This paper aims to examine the possibility of applying that theory to French society. Based on quantitative data, it provides a nuanced response. It is undoubtedly possible to identify a cardinal opposition between the value systems of secular citizens and those of religious citizens, particularly on issues relating to the regulation of intimacy. However, this division does not apply to all issues, and particularly not to social issues. Should the paradigm of polarization be replaced by that of individualization? The analysis gives precedence to the communalization paradigm, derived from the sociology of Max Weber.

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